Pourquoi les divers responsables de l'hydraulique qui se sont succédé dans la wilaya de Mascara n'ont jamais transmis un rapport palpable à la tutelle sur l'état des barrages, qui, soulignons-le, sont complètement envasés, et ce, contrairement à ce qui a été rapportée aux divers ministres qui ont effectué des visites de travail et d'inspection dans la wilaya de Mascara ? Connaissant qu'il faut au minimum 20 à 30 années d'études pour avoir une assez bonne expertise du potentiel tangible en eau de surface d'une station. Malgré les investissements effectués, de façon précipitée, à l'exemple du barrage de Fergoug sise dans la daïra de Mohammadia où l'attitude a prédominé la pensée, à l'image d'un faux départ, le retard pris par le pays dans la mobilisation de ses ressources a eu fatalement de fâcheuses répercussions sur l'efficience et la durabilité des réalisations ultérieures. Les ouvrages se retrouvent souvent avec des données erronées conduisant à des dimensionnements ou choix de sites inadéquats. Le plus important, dans cette région profonde de l'Algérie qui a le plus besoin et demeure malheureusement le parent pauvre sont les anciens barrages qui persistent dans des envasements extraordinaires surnagent dans le compartiment de l'oubli et l'aberration des autorités centrales. Les débouchés entamés pour solutionner la question de l'eau dans la wilaya de Mascara n'ont pas eu les résultats escomptés par les fellahs où les motifs listés depuis trois décennies ne sont pas totalement levés et rendent hypothétique toute tentative pour régler cette contrainte. Les séquelles s'allongent, et ce, malgré les promesses, encore une fois, non tenues des ministres qui ont foulé le salon feutré de cette tutelle. La question qui se pose dans toute son ampleur reste notamment dans la réalisation des ressources hydriques, l'aménagement des espaces d'irrigation, de la réalisation et la gestion des ouvrages et de la disponibilité de la ressource ainsi de l'utilisation de la ressource qui ne profite pas aux contraintes de l'agriculture, et non moindre la capacité engagé alimente en priorité AEP, le barrage de Ouizert. Le volume de mobilisation connaissent une capacité à la baisse du fait du taux envasement avancé enregistré a l'exemple du barrage Fergoug dont la capacité dominant qui etait de l'ordre de 17 millions /m3 a périclité dans l'écart dangereux des 400.000/m3, soit un taux d'envasement de 100%. Une force de propositions constructives et une politique participative dans la réalisation et la gestion des ouvrages des différents barrages ont été dans ce contexte entortillées via des décisions politiques découlant de certains sphères au pouvoir qui ont pignon sur la table des verdicts des projets durables. Le report et les retards inexpliqués des différents ouvrages programmés concernant le dévasement des barrages les plus affectés se trouvant sur le territoire de la wilaya et surtout la prise en charge de la plaine de Ghriss à partir du barrage Ouizert qui aurait pu atténuer la pression et aider à la préservation de la nappe phréatique qui a été complètement affectée par les fonçages et forages illicites, moyennant tchippa et gros cachets et dont le nombre de ces fosses est estimé dans la fourchette de plus de 1000 puits disséminés dans la seule daïra de Ghriss. Le barrage d'Ouizert implanté dans la daïra de Aïn-Fekan à lui seul a été conçu pour contenir 120.000.000 m3 mais les capacités réelles stockées ne dépassent guère les 45.000.000 m3. La même conclusion est tirée en ce qui concerne les barrages de Sidi-Bouhanifia et Chorfa avec des écarts considérables entre les capacités de stockage et les ressources réelles emmagasinées. Le retard enregistré dans les opérations de transfert du fameux projet MAO, qui vadrouille depuis 2008, a fait en sorte que les agriculteurs subissent les aléas de ces contrecoups et non encore possibilité d'intervenir dans la prise en décision des affectations des dotations, de programmations et d'initiation de projets vu le manque de sérieux des responsables au niveau centrale. Cette exposition des faits s'est glosée par l'éloignement ou plutôt la disparition totale ou partielle de certaines cultures, la régression des superficies irriguées et des difficultés à préserver le potentiel productif au niveau des plaines de la Habra et Sig et l'exploitation rationnelle des terres des plaines intérieurs de Ghriss-Tighennif et les effets négatives qui en découlent sur le territoire productifs de la wilaya. La question centrale aujourd'hui est de savoir si le dispositif constitué à mobiliser une approche nouvelle s'avère impérative dans le développement de l'agriculture, notamment : l'épuration des eaux usées et leur recyclage, construction des retenues collinaires et de diguettes, aménagement de la plaine de Ghriss via une irrigation du barrage Ouizert et enfin la répartition équitable de la ressource entre les différents wilayas. Face à cette situation alarmante, il est nécessaire de trouver un moyen pour préserver cette wilaya qui était à vocation agricole et dont les promesses non tenues de plusieurs ministres l'a relégué au second plan des listes d'attentes qui s'immortalise. Cette panoplie n'aura d'effet positif que si elle est suivie par une révision globale de la répartition et de l'occupation des sols. La nouvelle conception de la croissance agricole dans notre wilaya devrait s'articuler autour de la reconstitution et de la reconversion des différentes prévisions au niveau des différentes zones selon les dispositions et leurs rangements. Au-delà des déclarations politiques dans les différentes visites officielles des décideurs, en effet très éloigné de son fonctionnement officiel, on peut parlez d'un ensemble systématique de dysfonctionnement, qui sert de terreau aux pratiques déloyales et autres promesses biscornus non tenues.