Le ministre des Ressources hydriques, par le biais d'une réponse écrite adressée au député Benamar Makhlouf, d'obédience MSP, a confirmé qu'il a été procédé à l'annulation du projet portant sur une étude qui aurait permis la constitution d'un périmètre irrigué dans la plaine de Ghriss (Mascara). Le ministère impute cette décision à l'étude qui se serait révélée infructueuse. Le premier responsable du secteur a précisé que le projet a été inscrit suite aux exigences émises par un groupe d'agriculteurs de la région de Ghriss (20 km du chef-lieu de la wilaya), pour procéder à l'aménagement de la plaine de Ghriss, après la visite effectuée par le président de la République dans la région, en juillet 2003. C'est à cette occasion précise qu'il a été procédé à l'inscription de l'opération en question dans la loi de finances 2003, moyennant une enveloppe financière de 10 milliards de centimes pour la couverture de 12 000 hectares. Les instructions du président ignorées ? Le député Benamar M. a considéré que l'abandon de l'étude en question revient à « une ignorance des instructions du président de la République et de son programme », tout en ajoutant que « la réalisation du périmètre irrigué dans la plaine de Ghriss, à partir du barrage de Ouizert, était une exigence émise par les habitants et les agriculteurs, qui aurait concouru au développement de la production agricole et de la région ». Le député a précisé que le projet en question aurait constitué, selon lui, « un instrument efficace pour la matérialisation de la politique du gouvernement qui donne la priorité à la mobilisation des eaux superficielles pour la protection des eaux souterraines du massacre. L'irrigation de la plaine de Ghriss à partir du barrage de Ouizert aurait mis fin aux forages illicites. » Notons que le ministre a précisé que la réalisation du barrage de Ouizert en 1986 avait pour objectif de renforcer la capacité de stockage des barrages de Bouhanifia et de Fergoug. Ces derniers sont réservés à l'alimentation de la région en eau potable et à l'irrigation de la plaine de Habra (Sig). Dans ce contexte, le ministre a ajouté que ces trois barrages (Ouizert, Bouhanifia et Fergoug) sont insuffisants pour satisfaire les besoins de la plaine de Habra, étant donné que la priorité a été concédée à l'approvisionnement des habitants en eau potable.