La Nouvelle République : l'Amicale des anciens internationaux de football que vous présidez vient de provoquer un sujet qui souffre de son non application sur le terrain. Est-ce pour vous un pari ou alors une tentative d'alerter les institutions sur les conséquences de ce retard ? Ali Fergani : les deux à la fois, mais le plus important, c'est que nous considérons que nous avons le devoir, (en tant qu'ex internationaux qui avons une immense expérience du terrain), de donner notre avis sur tout ce qui touche le sport roi. Nous avons proposé une réflexion de haut niveau, pour alerter la Fédération algérienne de football et les pouvoirs publics, du chemin négatif emprunté par notre football. Au fait, dites-nous pourquoi cette envie de secouer le cocotier, puisque votre association et celle des Anciens internationaux de football, quelle relation faites-vous entre ces deux «vies» entre celle d'hier et celle d'aujourd'hui ? Je m'explique cela devrait être fait par le Ministère de la Jeunesse et des Sports ou encore de la FAF. Ceci d'une part et d'autre part, quelle idée faites-vous du football professionnel ? Le nouveau président Zetchi et son Bureau fédéral envisage de faire un symposium pour le renouveau du football dans notre pays, en décembre. Nous pensons que c'est une bonne initiative et nous nous inscrivons dans cette dynamique, pourvu que cela aboutisse à des résultats concrets et visibles sur le terrain et que cela ne soit pas de la poudre aux yeux. Notre football a besoin d'une révolution. Le succès de cette journée a été caractérisé par des intervenants nationaux et internationaux, vous avez fait remonter à la surface l'histoire de notre football, qui est toujours en marche, comment expliquez-vous que l'institution concernée ne soit pas dans la salle, sera-t-elle impliquée demain dans la concrétisation des recommandations de cette journée ? Tout le monde a remarqué le niveau très élevé des intervenants à ce séminaire ainsi que les invités et participants. Un panel nombreux d'ex internationaux de différentes générations, d'ex sélectionneurs, sans oublier les présidents de la FAF, du COA, de la LNFA, des représentant de la DGSN et des Sports militaires, ainsi que notre invité d'honneur Guy Roux qui a rehaussé de son immense expérience, notre séminaire. Nous allons transmettre les suggestions et recommandations des intervenant et participants à la FAF. Nous espérons que ce travail trouvera écho auprès des institutions concernées. Une question en ce qui concerne l'avenir de notre Equipe nationale, Madjer qui un ex joueur international, est à la tête de l'Equipe nationale. Quelle est la position de l'AAIF par rapport à sa nomination, celle-ci assez contestée ça et là ? Toute nomination fait rarement l'unanimité. Madjer fera certainement et facilement bien mieux que les 3 sélectionneurs qui l'ont précédé, j'en suis certain. Son staff est étoffé et expérimenté avec la présence de Menad et Ighil, c'est déjà un bon point. Ils ont le temps pour remotiver et donner une identité qui convient, à notre Equipe nationale. Maintenant ce sont les résultats à moyen termes qui trancheront. A quand le prochain séminaire ? Nous travaillons sur d'autres sujets qui sont aussi importants que celui que nous venons de mettre en débat. Il n'est pas question pour nous de rester les bras croisés. Nous nous impliquerons dans les sujets qui toucheraient de près ou de loin le développement du football national. Nous pouvons vous annoncer déjà en exclusivité, que nous aborderons un thème d'une forte actualité en l'occurrence la formation du footballeur en Algérie, et ce, avant le mois du ramadhan. S'agissant de la deuxième édition sur le football professionnel, ce sera en novembre prochain.