La polémique née du revers concédé par les Verts face au Cameroun — ayant entraîné le départ de Milovan Rajevac et ouvert le débat au sujet de l'implication des binationaux au sein de la sélection et le choix du nouveau sélectionneur national — a poussé l'Amicale des anciens internationaux de football (AAIF) à se positionner, et ce, à travers un communiqué signé par son président, Ali Fergani. D'emblée, l'AAIF estime, au sujet des joueurs formés en France, qu'«il s'agit d'un faux débat qui masque les vrais problèmes qui se posent à l'EN, ceux-ci découlent de la politique entamée depuis plus d'une décennie, laquelle a conduit inéluctablement vers une dépendance vis-à-vis des joueurs algériens formés et évoluant à l'étranger». Et de s'indigner que l'EN «soit composée à 90% de joueurs formés en France alors que le véritable vivier est en Algérie». Précisant que le problème se situe au niveau des clubs, l'AAIF déclare que le devoir qui incombe à la FAF est l'«amélioration du niveau de nos championnats, surtout des jeunes catégories, en mettant en place une politique sportive qui intègre tous les acteurs du football national, en particulier les anciens internationaux». Par ailleurs, l'AAIF estime «anormal» que «le sélectionneur national soit choisi par le président de la FAF seul, sous couvert d'une commission qui a pour unique rôle de valider le choix du président», en estimant que ce rôle incombe à «une commission technique composée de spécialistes, pour éviter de se tromper, comme il l'a fait, pour les deux derniers sélectionneurs», estimant que Raouraoua «n'a pas fait le bon choix». Enfin, l'AAIF juge inadmissible que le limogeage de Rajevac soit provoqué par des joueurs, en rappelant que ces derniers «n'ont pas à donner leur avis sur la nomination et encore moins sur l'exclusion d'un sélectionneur», faisant porter la responsabilité de cette situation à la FAF qui «ne doit en aucune manière accepter cette situation de fait accompli».