A l'occasion de la célébration du 63e anniversaire de la glorieuse révolution du premier Novembre 1954, Bencherrat Mokhtar, membre du conseil national et président de l'association des grands invalides de guerre de la Wilaya d'Aïn Témouchent, a livré un entretien au journal La Nouvelle République. Les Algériens devront être fiers de la glorieuse révolution du 1er Novembre 1954 qui a ouvert la voie aux peuples opprimés dans le monde pour se révolter et se libérer du joug colonial en Afrique, Asie et Amérique latine. Les Algériens ont donné une leçon au colonialisme français. Cette guerre est la fierté également de tous les arabes, les musulmans et les amis de la justice et la liberté dans le monde entier. Cette révolution a vaincu une puissance coloniale du monde plus exprimée et plus armée. En réponse à ceux qui sèment le doute sur ce sacrifice, il les a qualifiés de traites car ils croient que l'indépendance a été un cadeau offert par le général De Gaulle aux Algériens : «La France ennemie a fait recours à ce général pour exterminer les moudjahidine et en finir avec la guerre de libération nationale. Durant sa gouvernance, 900.000 chahids sont tombés au champ d'honneur, il a enrôlé dans ses rangs 700 000 harkis, il est l'auteur des lignes Challe et Maurice sur les frontières. Fort heureusement le peuple était resté fidèle à l'ALN et FLN. Cette insurrection est populaire où tous les Algériens hommes et femmes, médecins, étudiants, paysans y ont participé. Le sacrifice est couteux plus de 1 500 000 chahids pendant 7 ans et demi de guerre. Est-ce un cadeau ?». D'un ton bruyant, il a ajouté : «Nous ne cessons guerre de réclamer l'enseignement de l'histoire de la révolution à nos enfants dans les écoles quoi qu'on consomme de papier et d'encre, on ne peut exprimer globalement la grandeur de cette révolution du siècle. Cet enseignement devient une obligation aux parents de faire connaître l'histoire de leur région et leur nation algérienne car toute nation sans histoire meurt. A l'occasion de ce glorieux anniversaire, l'association des grands invalides de guerre a sollicite tous les pouvoirs publics à veiller à la rénovation et au respect des cimetières des chouhada. A l'approche de chaque célébration nationale, des énergumènes sans âme ni patriotisme procèdent à la profanation des tombes de chouhada dont le cas à Bénisaf et un dernier acte a été signalé dans la wilaya de Skikda. Il est regrettable de voir le drapeau national hissé sur les établissements publics dans un état lamentable : usure et déchirure du tissu, effacement des couleurs que nous avons dénoncé et madame le wali a pris des décisions fermes. Ainsi une commission a été installée pour le suivi et le contrôle des symboles de la nation. Revenant aux activités de l'association, M. Bencherrat a cité la visite des moudjahidine et veuves de chahid malades dans leurs domiciles dont la doyenne des moudjahidate madame Hadhoum agée de 101 ans. Concernant le droit de mémoire, cet invalide de guerre a réitéré la demande de l'Algérie pour rapatrier les crânes de chouhadas dans les «tiroirs» en France et l'indemnisation des victimes des essais nucléaires dans le Sahara. «Il faut que la France reconnaisse officiellement ses crimes contre l'humanité commis sur la terre d'Algérie.» En fin son entretien, il a salué toutes les forces de sécurité qui veillent à la prospérité de l'Algérie et la surveillance des frontières du pays. Il a émis son souhait que les partis concernés par les élections choisissent leurs candidats parmi les honnêtes citoyens qui ont l'amour de la patrie dans leur cœurs et approuvés par leurs actes afin de barrer la route aux détenteurs de la chkora qui nuisent plus au pays et son peuple.