Pour sa première semaine, la campagne en prévision des élections locales du 23 novembre se déroule de façon satisfaisante aux yeux de Abdelwahab Derbal, président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), selon l'APS qui rapporte ses propos, «Aucun dépassement ni provocation n'ont été signalés comme ce fut le cas lors des précédentes échéances», a-t-il affirmé. Selon lui, la campagne a été marquée par un discours empreint de «respect et d'une conscience prometteuse», axée sur les moyens de développer les collectivités locales, à savoir les communes, daïras et wilayas. Toutefois, il a déploré l'attitude de certains candidats et partis qui n'ont pas respecté les lieux réservés à l'affichage, en apposant leurs affiches électorales devant les mosquées et les écoles, voire sur les autobus». Pour leur part, les partis politiques ont pleinement profité du samedi pour se rapprocher des électeurs. Ainsi, la secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, était à Skikda où elle a animé un meeting populaire à la salle de sports des Frères Bouchache. Elle a indiqué que les candidats de son parti élus sont tenus «d'œuvrer à recouvrer les biens des communes et défendre les droits des citoyens». «Le capital militantisme du PT lui permettra de sortir vainqueur lors des prochaines élections», a-t-elle affirmé, assurant que les candidats de son parti sont «les plus aptes» à représenter les citoyens durant le prochain quinquennat et sauront être «à la hauteur des défis qu'impose la conjoncture». Quant au président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaid, il était à Oran d'où il a appelé à l'ouverture d'un véritable dialogue impliquant toutes les parties nationales pour dégager des solutions aux problèmes rencontrés. Il a appelé également à la réhabilitation du rôle de l'élu car, selon lui, ce dernier représente le citoyen et n'est pas un fonctionnaire qui attend les instructions de l'administration au détriment de ses décisions et de ses initiatives prises dans l'intérêt du citoyen. Le Premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Mohamed Hadj Djilani, qui se trouvait à Boumerdès où il a animé un meeting à la Maison de Jeunes Said-Sennani, a déclaré que la participation de son parti à ces élections «vise également à barrer la route aux opportunistes de l'action politique, tout en faisant face au monopole politique dans les prochaines assemblées locales élues». Mohamed Hadj Djilani a remis en cause certaines propositions introduite au titre du projet de Loi de finances 2018, qualifiée d'inéquitable, car exprimant, selon lui, un recul progressif du soutien de l'Etat et de son rôle social, et, partant, un recul des valeurs et des acquis sociaux de Novembre 54. Le président du parti AHD-54, Ali Fewzi Rebaine, qui a intervenu lors d'un meeting populaire à la salle de cinéma «Tassili» à Djanet a plaidé pour la consolidation de «la confiance» entre l'administration et les administrés pour atteindre la «démocratie participative». Il a invité le citoyen à exercer son droit électoral prévu par la Constitution et choisir ses représentants aux assemblées élues. Le président du Mouvement El Islah, Filali Ghouini, lors d'un meeting populaire à la salle du 5-Juillet 1962, à Annaba, a appelé au traitement des phénomènes de la «fuite des cerveaux et de l'émigration clandestine qui tarissent l'intelligentsia et la jeunesse du pays». Ce traitement, a-t-il dit, est lié à «la consécration de l'Etat de droit et la réalisation d'une croissance juste et équitable».