Depuis mardi, l'on se bouscule énormément aux portes des établissements scolaires à travers tout le territoire du pays. Il s'y prépare l'importante épreuve nationale des urnes. Elle concerne principalement plusieurs milliers de candidats en course pour des enjeux très importants pour le développement local. Les uns inscrits sur une liste partisane, les autres sur celle indépendante, doivent concourir aujourd'hui jeudi 23 novembre 2017. Sous telle ou telle autre casquette, ils espèrent décrocher des sièges au niveau de l'Assemblée Populaire de Wilaya (APW) ou l'Assemblée Populaire Communale (APC) de leur lieu de résidence respectif. C'est ce sur quoi sont appelés à décider dès ce matin plus de 22 millions d'électeurs inscrits sur l'ensemble du territoire du pays. Ce vote a été entamé dans des bureaux itinérants depuis quelques jours déjà au profit des populations nomades des régions du Sud. Tout a été prévu en ce qui concerne la sécurité renforcée des bureaux et des centres de vote, celle des animateurs ainsi que des électeurs. Ces derniers disposeront aujourd'hui, de milliers de bureaux de vote équipés du nécessaire en termes d'isoloirs, d'urnes transparentes, registres électeurs, bulletins et enveloppes nécessaires pour exprimer leur suffrage. Ces dispositions succèdent à la campagne électorale qui a duré 22 jours. Elle a été clôturée ce dernier dimanche à minuit. Dans l'ensemble, celle-ci a été caractérisée par le sérieux des candidats partisans ou indépendants et un bon suivi du public. Ce dernier a participé en force aux meetings et aux regroupements. Outre les services de la Direction de la Réglementation et de l'Administration Générale (DRAG), 1.541 communes se sont investies dans la préparation de cet événement portant sur le renouvellement des membres des collectivités territoriales au niveau national. Ces dernières quarante-huit heures, elles ont mis le paquet en termes d'effectifs de soutien et de matériels pour un bon déroulement du scrutin. C'est ce qu'elles avaient fait à la veille et durant la campagne électorale en installant les tableaux d'affichage comportant les listes de candidats en différents quartiers et cités stratégiques dans toutes les communes du pays. Entre autres actions dévolues aux services des DRAG à travers les wilayas et réalisées avec efficacité, la levée, après vérifications, des réserves enregistrées lors des opérations de contrôle des registres des électeurs. La démarche permettra d'éviter tout problème générateur de contentieux de dernière minute. En collaboration avec toutes les communes du pays, cette institution a effectué un travail minutieux avant de procéder à la réquisition de plusieurs milliers de cadres et agents de suivi et de contrôle des élections. D'autres ont été désignés pour la mise en place, depuis hier, des isoloirs et des urnes dans les bureaux de vote. Ce qui met un terme à l'apparente fébrilité qui avait caractérise la préparation de pareil événement. Elle était largement perceptible durant la campagne électorale. Elle l'était aussi dans les permanences des partis politiques et des candidats indépendants engagés dans la course électorale avec pour enjeu, les sièges des APW/APC à travers tout le territoire du pays. L'objectif des premiers et des seconds est de s'attirer le maximum de suffrages des électeurs. Les déclarations se veulent optimistes. Notamment en ce qui concerne les arguments exprimés lors des meetings et rassemblements. Que ce soit dans les partis politiques ou chez les indépendants, chacun y va de sa certitude quant à avoir convaincu le plus grand nombre d'électeurs à exprimer leur suffrage au bénéficie des candidats de sa liste. Du côté des détenteurs de la décision électorale, les discussions interminables ont été tenues quant aux chances des représentants des partis politiques ou des indépendants à décrocher un ou plusieurs sièges. Nombreux sont ceux ayant exprimé leur certitude de vivre, encore une fois, l'élection des opportunistes. Il y a ceux qui parlent des capacités des jeunes et des femmes candidats. Ces derniers bénéficieront, selon eux, du suffrage des électeurs aspirant au changement dans la gestion du pays. L'autre argument avancé porte sur la non-présentation par les anciens élus d'un quelconque bilan des activités du mandat APW /APC qui vient de s'achever. Une catégorie d'électeurs avance l'opportunisme caractérisé de certains élus et leur totale soumission au 1er magistrat de la wilaya au détriment des intérêts des habitants de leur commune. Ce point de vue et partagé par des représentants de la société civile. A ce niveau l'on fait référence à plus de 250 P/APC à travers le pays poursuivis en justice pour différents motifs dont le détournement des deniers de l'Etat et la passation de marchés non conformes. Globalement, 30% de jeunes et autant de femmes formeront, avec d'autres prétendants, la cohorte des candidats qui attendront avec impatience la fin du scrutin, le dépouillement des urnes et les résultats du vote.