L'émissaire de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, a déclaré mardi que le processus de formation du nouveau Conseil présidentiel libyen doit être «juste et transparent» et ne devrait en aucun cas affecter l'unité de la Libye. Sur «le processus de sélection des membres du Conseil présidentiel, la principale préoccupation de l'ONU porte sur le mécanisme (de sélection) qui doit être juste, transparent et n'affecte pas davantage l'unité de la Libye», a tweeté la mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) en reprenant la déclaration de M. Salamé à Misrata (Libye). Après sa visite à Tripoli lundi, l'émissaire de l'ONU s'est rendu aujourd'hui à Misrata où il a rencontré des responsables locaux et des représentants de la société civile dans l'espoir de faire progresser les pourparlers sur le plan d'action prôné par les Nations unies pour la sortie de crise en Libye. M. Salamé a ajouté que le plan d'action de l'ONU prévoit un accord des parties libyennes sur la formation d'un gouvernement qui doit s'attaquer aux problèmes économiques et humanitaires du pays en attendant la tenue des élections en 2018. «Si aucun accord n'est trouvé sur le pouvoir exécutif, nous irons aux élections en 2018», a-t-il dit. La formation du nouveau Conseil présidentiel en Libye demeure l'un des points d'achoppement sur lesquels buttent les négociations parrainées par l'ONU dans le cadre de la révision de l'accord politique libyen. Lors d'une précédente session de pourparlers à Tunis, les parties rivales libyennes, en l'occurrence l'Assemblée parlementaire à Tobrouk et le Conseil d'Etat à Tripoli, se sont mises d'accord sur le principe de la formation d'un conseil présidentiel composé de trois membres et d'un nouveau gouvernement qui devraient exercer la fonction exécutive jusqu'à la tenue des élections législatives et présidentielle.