La présidente du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Fafa Si Lakhder Ben Zerrouki a déclaré, hier, à Alger, qu'un rapport annuel sera présenté au président de la République, Abdelaziz Bouteflika avant le 6 janvier 2018. Intervenant sur les ondes de la Radio algérienne Chaine l à l'émission « Dayf sabah », la présidente du CNDH a expliqué que ce rapport qui sera présenté avant le 6 janvier de l'année en cours, c'est-à-dire d'ici quelques semaines, contiendra les dernières recommandations et suggestions du Conseil avec ses six commissions, affirmant que «les droits de l'homme ont une place primoridiale en Algérie». En outre, l'intervenante a indiqué qu'à l'occasion du 69ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, «ce rapport incluera les observations du Conseil sur la situation des hôpitaux, notamment après sa visite à la wilaya de Constantine, annonçant aussi la programmation des prochaines visites dans les hôpitaux du Sud pour s'encquérir des conditions des patients. D'autre part, Benzerrouki a annoncé la signature, prochainement, de plusieurs accords, dont un avec le ministère de l'Education nationale pour instaurer une culture des droits de l'homme dans l'esprit des générations futures, ainsi que d'autres accords avec les ministères de la Santé et de la Solidarité nationale. Evoquant les prérogatives du Conseil national des drotis de l'homme crée en vertu de l'amendement de la Constitution en 2016, la présidente a insisté sur l'importance de l'alerte précoce que fait le CNDH, «car en cas de crise, nous travaillons pour prendre toutes les mesures préventives en coordination avec les autorités concernées, nous surveillons aussi les alertes de violations, nous recevons des demandes au niveau du Comité permanent de médiation du Conseil pour les envoyer aux parties concernées». Par ailleurs, Benzerrouki a annoncé l'installation de quatre délégués régionaux, membres du Conseil à Chlef, Sétif, et dans le Sud, ainsi que l'installation du délégué d'Alger à Béjaia, expliquant que ces délégués assisteront les reporters dans leurs missions. Parlant du rôle du Conseil dans la protection des droits des enfants et des femmes, l'intervenante a souligné la nécessité de modifier l'article 66 du Code de la famille, qui assure la garde de la mère à son fils après le divorce et l'annulation de cette décision en cas de mariage à nouveau et a forcé le fils à vivre avec la femme du père, considérant cela comme une injustice à l'égard de l'enfant et sa maman. Dans ce sens, la première responsable du CNDH a rappelé que son institution a proposé la révision de cet article de la loi, en laissant le juge des affaires familiales s'occuper de statuer cette affaire en fonction de l'intérêt supérieur après avoir entendu l'enfant en présence de ses parents. Par rapport à la loi sur l'ADN, la même responsable a considéré qu'il est urgent d'appliquer le prélèvement ADN pour établir la paternité de l'enfant hors mariage. A cet effet, elle a souligné que cette procédure s'applique, actuellement, juste dans le cas de mariage, considérant que cela présente «une violation du droit de l'enfant qui reste la seule victime, il faut appliquer cette procédure dans le cas où le père ne reconnait pas son enfant», relevant dans ce sens, que les derniers statistiques indiquent qu'il y a 3.000 enfants hors mariage. Sur un autre plan, Benzerrouki a annoncé sa participation, hier, au Sultanah d'Oman dans une réunion d'urgence pour étudier les derniers développements de la situation après l'annonce du président américain, Donald Trump pour considérer El Qods comme capitale du colonisateur Israel.