Fraîchement élue à la tête du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Mme Benzerrouki Fafa Sid Lakhder a choisi la ville de Constantine pour sa première sortie sur terrain. La présidente du Conseil national des droits de l'Homme était, hier, à Constantine, pour une visite de travail, au cours de laquelle elle a rendu une visite inopinée au CHU Ben-Badis. Arrivée dans cet établissement en fin de matinée, Mme Benzerrouki a pris langue avec les membres du personnel du service de pédiatrie du CHU, qui l'ont informée sur leurs conditions de travail et notamment sur la qualité du service, s'agissant de la prise en charge des enfants cancéreux. Les agents médicaux ont surtout insisté sur l'indisponibilité des différents médicaments. Au service des urgences chirurgicales, la présidente du Conseil national des droits de l'Homme a relevé les doléances des patients ainsi que des médecins. "Nous souffrons, depuis un bon bout de temps, d'un manque flagrant de moyens matériels, la majorité des appareils et équipements existants sont devenus obsolètes et nécessitent une rénovation. Nous devons aussi signaler un manque de personnel qualifié, ce qui se répercute fatalement sur la prise en charge des patients. L'insuffisance des effectifs aux postes stratégiques est telle que parfois, on se trouve dans des situations très délicates où l'on n'arrive pas à gérer le plus simple des protocoles", déplore un médecin. À la fin de la visite qui n'aura duré qu'un court instant, Mme Benzerrouki a assuré que "toutes les doléances formulées par les parties concernées sont bien notées et qu'un rapport bien détaillé sur cette visite sera remis au gouvernement après une réunion qui se tiendra, demain 20 juin, avec les membres du conseil". I. B.