L'Assemblée générale de l'ONU a adopté jeudi à New York la résolution condamnant la décision américaine sur el Qods occupée, en affirmant que toute action visant à modifier le statut de la Ville sainte est nulle et non avenue. La résolution a recueilli 128 voix pour et 9 voix contre à l'issue d'un vote massif qui a marqué l'isolement des Etats-Unis à l'ONU sur la question d'el Qods. Le décompte relève également 35 abstentions. C'est un véritable camouflet infligé aux Etats-Unis qui la veille du scrutin ont menacé de couper les aides aux pays qui vont soutenir la résolution. Le président Donald Trump et son ambassadrice à l'ONU, Nikki Haley ont intensifié ces deux dernier jours l'escalade verbale contre les pays qui s'opposent à leur décision. Le texte adopté reprend pratiquement les mêmes termes du projet de résolution auquel les Etat Unis ont opposé leur veto lundi dernier. La résolution, présenté par le Yemen et la Turquie au nom des pays arabes, souligne qu'el Qods occupé est " une question relevant du statut final et qui doit être réglée par la voie de la négociation, comme le prévoient les résolutions pertinentes des organes de l'Organisation des Nations Unies " et déplore au plus haut point les récentes décisions relatives à son statut". Elle " affirme que toute décision ou action qui visent à modifier le caractère, le statut ou la composition démographique de la Ville sainte n'ont aucun effet juridique, sont nulles et non avenues ". Le texte demande à tous les Etats de s'abstenir d'établir des missions diplomatiques dans la Ville sainte, en application de la résolution 478 (1980) du Conseil de sécurité. Appelant à nouveau à " inverser les tendances négatives sur le terrain qui mettent en péril la solution à deux Etats ", la résolution a demandé de mettre fin à l'occupation israélienne afin de parvenir à une paix globale au Moyen-Orient. Prenant la parole peu avant le vote, le ministre des Affaires étrangères de la Palestine, Riyad al-Malki a déclaré que la décision américaine affectait " le statut des Etats-Unis dans le processus de paix et non pas celui de la Ville sainte", affirmant que les palestiniens n'allaient pas être intimidés par les menaces proférées par les Etats Unis. "Ceux qui veulent la paix doivent voter pour la paix", a-t-il lancé aux délégations des pays présentes à cette session d'urgence sur El-Qods.