Le coup d'envoi après la signature de la Charte sur le Partenariat sociétaire, signée samedi à Alger par le Gouvernement, l'Union générale des travailleurs algériens, et le Patronat, constituera un cadre de travail pour concrétiser les efforts intenses déployés jusqu'alors par le pouvoir pour tenter de vaincre la crise qui secoue le pays. La relance économique basée sur une meilleure diversification des potentialités nationales sera le catalyseur des résultats attendus. L'organisation patronale représentée par ses présidents, la Centrale syndicale et plusieurs ministres sous l'autorité du Premier ministre, ont paraphé la charte. Pour rappel, tout ce beau monde n'a fait que confirmer les engagements contenus dans le pacte national économique et social de croissance. La Charte contient une quarantaine de pages. D'après les commentaires publiés par l'Agence officielle, «le document portant cette Charte définit essentiellement les dispositions générales du Partenariat sociétaire, son champ d'application, les intervenants dans le processus de partenariat, les fondamentaux du protocole d'accord des projets de partenariat, les cas particuliers des opérations de fusion-absorption. Offrant plus de détails, la Charte définit aussi les partenaires potentiels sociétaires, les formes de partenariat, le financement des opérations de partenariat et la transparence des procédures, La Charte précise que «malgré les difficultés financières conjoncturelles, notre pays est parvenu à préserver, grâce aux décisions et directives clairvoyantes du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, sa souveraineté économique», précisant que M. Bouteflika a inculqué le dialogue et la concertation comme forme de gouvernance, constituant le socle de la relation entre le Gouvernement, l'UGTA et les partenaires économiques. Soucieux de préserver cet acquis et pour faire face aux enjeux et défis économiques, les signataires s'engagent à travers cette Charte à promouvoir, développer et accompagner le partenariat, d'une part, entre les entreprises nationales publiques et privées dans le strict respect de la règle 66-34%, et d'autre part, entre celles-ci et les partenaires étrangers dans le strict respect de la règle 51-49%. Ils s'engagent également à promouvoir le Partenariat Public-Privé (PPP) autour des programmes de réalisation d'infrastructures de base autant pour leur financement que pour leur construction. Dans ce cadre, l'entreprise publique est encouragée à recourir au partenariat, lorsque cela contribue à ses objectifs stratégiques, et ce, aussi bien avec des partenaires résidents qu'avec des partenaires non résidents. Elle explicite et clarifie également les responsabilités institutionnelles en matière de pilotage et de suivi des opérations de partenariat sociétaire souligne la même source. Pour éviter les imbroglios que véhiculent des nostalgiques des discours démagogiques, M. Raouia, ministre des Finances soutient que « le partenariat public-privé, n'est pas une privatisation, mais une prise de participation d'entreprises privées, dans des entreprises publiques se limitant aux secteurs non-stratégiques.»