Le phénomène de consommation des psychotropes et la vente illicite des boissons alcoolisées sont les facteurs principaux de la recrudescence de la violence, les crimes et les différents délits en milieu des jeunes à travers les communes de la wilaya d'Aïn Témouchent. De peur d'un ravage social au sein de la société, les parents ont souvent réclamé le renforcement de la sécurité en milieu urbain. Dans la ville d'Aïn Témouchent, huit structures de la sûreté de la wilaya assurent la sécurité des personnes et des biens. Les citoyens ne se plaignent pas, notamment, dans les quartiers dits chauds. Les automobilistes conduisent très à l'aise grâce au déploiement des policiers dans les artères principales de la ville. Par contre, la population de Sidi Ben Adda estimée à environ 18 000 âmes attend avec impatience l'ouverture de la première et unique sûreté urbaine. Apparemment tous les travaux sont achevés et réalisés. Cette demande s'est accentuée après le crime ayant coûté la vie à un jeune homme d'une trentaine d'années par des délinquants venus d'un autre horizon pour une banale affaire prohibée. Contre son gré, l'inauguration a été à maintes fois reportée. Les parents désirent voir des policiers au niveau des établissements scolaires car les jeunes délinquants rodent aux alentours du lycée et CEM et peuvent provoquer des mécontentements à leurs enfants venant des fermes et de surcroît pour les filles. Les pouvoirs publics ont misé beaucoup pour faire de cette localité, une commune touristique car elle s'énorgueillit de ses plages qui drainent des milliers d'estivants venant de plusieurs wilayas du pays et de l'étranger. En outre, les usines implantées sur son littoral employant entre autres des travailleurs de plusieurs nationalités étrangères constituent un point sensible Il en est de même pour la commune de Chabat El Ham. Ses habitants vivaient fréquemment aux affres des bagarres, des vols et des agressions dans les lieux publics. Selon un ancien élu de l'APC de cette commune : «L'APC a alloué un terrain pour la construction du siège d'une unité de sûreté urbaine mais rien n'a été concrétisé sur le terrain. La commune nécessite une sûreté urbaine pour y mettre de l'ordre dans la ville». Un peu loin du chef lieu de la wilaya et plus précisément à Hassasna, une commune qui a longtemps souffert des affres du terrorisme durant la décennie noire, ses habitants ont demandé également, par le biais de la presse, l'ouverture d' une sûreté urbaine pour faire face à la délinquance juvénile et rassurer la sécurité des personnes et des biens. Sidi Safi, localité enclavée située à quelques trente kilomètres à l'ouest d'Aïn Témouchent et relevant administrativement de la daïra de Bénisaf mérite de se voir très hermétiquement sécurisée. Elle est constituée d'agglomérations secondaires non négligeables en l'occurrence ; Ain Larba, Bentata, Djawabra et en période estivale, la plage de Sidi Djelloul. «Actuellement la couverture sécuritaire assurée par une brigade de gendarmerie installée à quelques 10 km dans la commune d'Ain Tolba reste pratiquement insuffisante si l'on tient compte des délits enregistrés publiquement en été et les mutations sociales dans la population.» Estiment les citoyens. Dans d'autres communes telles que Terga, Hassi Ghella, Ain Kihel, qui ont bénéficié dernièrement d'unités de police, ses gens font éloge aux activités des différents services de sûretés urbaines permettant l'amélioration de la situation sécuritaire qui a anéanti certaines mauvaises habitudes des adolescents dont la consommation du kif en lieu public et le tapage nocturne. Il a été noté un progrès en matière de prise de conscience et de citoyenneté chez les habitants qui se manifestent dans la propreté de l'environnement.