La formule dite «séjour chez l'habitant» connaît un début de mise en œuvre «timide» à Ain Temouchent en dépit des actions de sensibilisation menées par la direction du tourisme. En dépit de cette situation, la direction du tourisme a relevé une certaine prédisposition chez les propriétaires pour l'exécution de la circulaire interministérielle portant séjour chez l'habitant, a précisé le responsable de cette institution, M. Larbi Mecheri. Cette opération a débuté, rappelle-t-on, par l'installation de la commission de wilaya chargée de la mise en œuvre, dès cette saison estivale, de ladite formule. La commission doit se pencher sur les mécanismes à mettre en place pour la concrétisation de cette formule conformément aux orientations du texte des ministères de l'Intérieur et des collectivités locales et du Tourisme et de l'artisanat, a-t-on indiqué de même source. Visant à résorber les déficits en structures d'accueil dans les wilayas côtières et touristiques, la circulaire «encourage l'exploitation de cette formule tout en la réglementant pour préserver les intérêts des deux parties, le locataire et le propriétaire», a souligné le directeur du tourisme. La wilaya d'Ain Temouchent qui accueille, à chaque saison estivale, une moyenne de sept à huit millions (7.330.875 en 2012) d'estivants à travers ses 20 plages autorisées à la baignade, ne dispose que de 4.312 lits, a-t-on précisé. La commission, composée de représentants de plusieurs secteurs, dont le tourisme, les communes concernées, ainsi que la sûreté de wilaya et la Gendarmerie nationale, aura des sous-commissions dans chaque commune côtière pour «faciliter ses missions», a indiqué M. Mecheri. Ces dernières (sous-commissions) doivent recenser les habitations dont les propriétaires appliquent cette formule et qui, en contrepartie, sont appelés à garantir les conditions nécessaires pour assurer aux locataires les conditions minimales de séjour, de repos et de quiétude durant leurs vacances. Il s'agit en fait, d'une formule très simple entre le locataire et le client, les pouvoirs publics intervenant en amont pour contrôler si l'habitation proposée répond aux normes de sécurité et d'hygiène. «Certains propriétaires proposent à louer des terrasses ou garages, ce qui est contraire à la formule proposée», précise le responsable du secteur du tourisme. Un contrat est proposé aux deux parties pour garantir et assurer le respect des droits et obligations des deux parties, ajoute-t-on. En contrepartie, les propriétaires seront encouragés par des mesures d'accompagnement, tels la réalisation, à leur profit, de programmes PCD, pour combler les déficits en éclairage public, assainissement et autres. Cette action aux retombées économiques certaines, doit être prise au sérieux par les deux intervenants car, précise-t-on, elle peut constituer une opportunité pour renforcer les liens sociaux et offrir d'énormes possibilités d'échanges avec des estivants venant de diverses régions du pays. Considérée comme solution idoine pour résorber les déficits enregistrés en matière de structures d'hébergement, cette formule, estime-t-on, nécessite une certaine réglementation pour l'introduire dans le processus de mobilisation de moyens d'hébergement. Le loyer sera, ainsi, légalisé et réglementé, alors que des autorisations seront délivrées aux intéressés par les services concernés, entre autres. Il est entendu que cette formule ne devrait surtout pas constituer «une contrainte supplémentaire pour les propriétaires locataires», mais juste les inciter à «agir dans un cadre organisé et transparent», poursuit-on. Les habitations non achevées, les hangars et les garages sont exclus de cette formule, précise-t-on. Entre autres obligations imposées aux propriétaires, la nécessité de contracter une police d'assurance contre les risques d'incendie, de vol et de responsabilité civile. Cette façon de louer une habitation pour passer des vacances d'été notamment, a pris, d'année en année, de l'ampleur dans la wilaya d'Aïn Temouchent d'une manière générale et les villes situées à quelques bornes de la côte d'une façon particulière. C'est une sorte de tourisme naissant dont les promoteurs sont les locataires et les estivants eux-mêmes. Pour la plupart des cas, ce sont des familles de fonctionnaires ou de commerçants qui débarquent à la recherche d'habitations à louer pour une durée ne dépassant pas 15 jours. Par ailleurs, Hammam Bouhadjar, locale connue pour son tourisme thermal se distingue assez bien et offre l'hospitalité aux visiteurs. Ce phénomène social est aussi affiché dans les villes de Hassi El Ghella, El Malah, El Amria, Ouled El Kihel, Terga, Sidi ben Adda, Chaabet El Leham, Aïn Tolba et Aïn Temouchent.