Les cours du pétrole restaient proches du seuil des 70 dollars stables en fin d'échanges européens, à 69,18 dollars le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 8 cents par rapport à la clôture de jeudi. Le marché reprend son souffle après avoir atteint la veille des plus hauts en trois ans alors que les importations chinoises de brut ont reculé en décembre. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de février cédait 3 cents à 63,77 dollars. Jeudi, le baril de Brent a franchi le seuil des 70 dollars, pour la première fois depuis le 4 décembre 2014. Sur l'ICE de Londres, le prix du baril de Brent de mer du Nord est monté à 70,03 dollars, en hausse de 0,83 dollar (+1,2%), ses plus hauts niveaux depuis décembre 2014, le Brent passant même brièvement le seuil des 70 dollars pour culminer à 70,05 dollars tandis que le WTI a touché 64,77 dollars. Selon les analystes, les investisseurs sont optimistes, les réserves américaines de brut reculent alors que le risque géopolitique pourrait perturber la production. Les acteurs du marché attendaient notamment vendredi que le président Donald Trump décide ou non de réimposer des sanctions économiques contre l'Iran, ce qui pourrait perturber les exportations d'un des plus grands producteurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Dans ce contexte, les prix n'ont pas souffert outre mesure des données des douanes chinoises, qui ont fait état d'importations de 33,7 millions de tonnes de pétrole brut en décembre, contre 37,04 en novembre et 36,38 millions de tonnes en décembre 2016. Enfin, les investisseurs attendaient après la clôture européenne le décompte des puits actifs aux Etats-Unis publié par l'entreprise de services pétroliers Baker Hughes, indice des futurs niveaux de la production américaine. La semaine dernière, le mardi, le brent avait conservé sa dynamique positive, le prix en franchissant déjà la barre des 69 dollars le baril, battant ainsi un record enregistré le 6 mai 2015. Cette hausse avait été enregistrée soir juste après la publication de l'Agence d'information sur l'énergie (EIA) selon laquelle le prix moyen du baril de pétrole Brent en 2018 devait être de 59,74 dollars le baril contre les prévisions du mois dernier, à savoir 57,26 dollars le baril. D'ailleurs les prévisions sont totalement faussées par l'évolution des prix du brent ces derniers jours. En 2018, le cours du baril atteindra les 60-65 dollars. Toutefois, à long terme son prix baissera, estimait l'économiste en chef de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Il pensait même que le prix oscillerait entre 50-60 dollars. Il reconnait que par nature, le marché réagit aux changements politiques et géopolitiques. Selon les analystes, les prix sont propulsés notamment par les tensions géopolitiques et une demande soutenue, avec la vague de froid qui s'est abattue sur l'Amérique du Nord. Les marchés gardent notamment un œil sur les relations entre l'Iran, l'un des principaux producteurs de l'OPEP, et les Etats-Unis. Les prix de l'or noir ont connu un essor sur fond de diminution des réserves pétrolières américaines et de baisse inattendue de la production de brut aux Etats-Unis. La hausse qu'a affichée le prix du Brent, a commencé début janvier, en franchissant la barre des 68 dollars le baril pour la première fois depuis mai 2015.