Les prix du pétrole reculaient légèrement, hier, au cours d'échanges européens, mais restaient toutefois élevés, les investisseurs pariant sur un rééquilibrage du marché. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence européenne, pour livraison en juin valait 55,82 dollars sur l'Intercontinental exchange (ICE) de Londres, en baisse de 16 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York mercantile exchange (Nymex), le baril de Light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour le contrat de mai cédait 16 cents à 52,92 dollars. En Asie, les cours étaient orientés en légère hausse. Le baril de WTI pour livraison en mai, progressait de 2 cents à 53,10 dollars dans les échanges électroniques. Le baril de Brent pour livraison en juin, gagnait lui 7 cents à 56,05 dollars. Les cours continuent à être soutenus par les tensions géopolitiques autour de la Syrie et de la Corée du Nord reléguant les inquiétudes sur une offre trop abondante au second plan. Ils avaient fini en nette hausse, lundi dernier. Le prix du baril de WTI avait pris 84 cents au Nymex, son plus haut niveau depuis un mois alors qu'à, le baril avait gagné 74 cents. Les cours ont atteint leur plus haut niveau depuis un mois durant les échanges asiatiques, à 56,16 dollars pour le Brent et à 53,23 dollars pour le WTI. «Pour l'instant, la hausse de la demande a profité aux prix des produits raffinés. Mais le brut commence à suivre, car les capacités des raffineries mondiales vont augmenter de 5 millions de barils par jour d'ici à la fin du mois de juin, grâce à des fins de maintenance», ont expliqué les analystes d'Uni Credit. L'accord pour une réduction de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), en décembre 2016, qui a été soutenu par d'autres pays non Opep, avec l'objectif le rééquilibrage du marché mondial, a permis baril de renouer, timidement, avec la courbe ascendante, mais la hausse de la production américaine de pétrole de schiste et l'activité réduite des raffineries sont arrivés, pour l'instant, à réduire quelque peu l'impact de la décision de l'Opep et ont limité les gains des prix du pétrole. Le résultat mitigé de son action a poussé l'Opep à adopter l'idée d'une reconduction jusqu'à fin 2017 de l'accord initialement limité à six mois, en demandant à ses partenaires non Opep d'en faire autant. La décision serait prise et annoncée lors de la prochaine réunion officielle de l'Opep, fin mai à Vienne. R. C.