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Yennayer, célébré, dans la joie et la sérénité
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 01 - 2018

A l'instar d'autres wilayas du pays, la journée nationale, Yennayer, premier jour de l'année amazighe 2968, coïncidant avec le 12 janvier, a été célébrée officiellement pour la première fois à l'échelle de la wilaya d'Aïn Témouchent.
Cette année évoque aussi un évènement particulier à savoir l'introduction de l'enseignement de tamazight dans quelques écoles primaires à travers certaines communes et ce pour la première fois. En effet, une grande manifestation culturelle et artisanale a été concoctée au niveau de la maison de la culture ou plusieurs secteurs; affaires religieuses et du wakf, enseignement et formation professionnels, éducation nationale, action sociale et solidarité, maison de l'artisanat, jeunesse et des sports, culture ont participé à l'exposition organisée au niveau de la maison de la culture d'Aïn Temouchent.
Ainsi, des plats gastronomiques à base de produits agricoles (bio) de la région tels que, le charchem, couscous, trid, et autres gâteaux traditionnels, ustensiles et outils du travail agricole traditionnel aux cotés des rayons d'habits traditionnels et bijoux de la Kabylie ont été agréablement admirés par le public venu en nombre considérable. L'association de wilaya de la culture et de l'artisanat a également exhibé tous ses produits du bled confectionnés par les femmes au foyer de la wilaya.
Eu égard au cachet officiel de yennayer, journée chômée et payée, les autorités civiles et militaires de la wilaya ont visité tous les stands de cette manifestation. A la une, la directrice de l'Education Mme Abid Zoulikha était habillée en robe berbère enguirlandée de bijoux kabyles contrairement à Mme le wali Lebiba Ouines vêtue en costume classique genre européen. Les témouchentois ont découvert l'alphabet original de la langue Tamzight en caractères de Tifinagh et les lettres latines adaptées à l'enseignement de cette langue dans les établissements scolaires.
Dans son volet artistique, un gala de variétés musicales du terroir a été interprété par les élèves des écoles primaires qui ont su danser aux rythmes de la musique. Revenant au cachet traditionnel, Yennayer est aussi une occasion pour régaler les enfants et réchauffer les foyers en ces journées hivernales. Comme le veut la tradition locale, les familles achètent des fruits secs, des bonbons et d'autres fruits frais à l'occasion pour les offrir aux enfants le 11 janvier dite la nuit froide et en seconde nuit dite chaude, les femmes préparent des plats copieux avec de la viande, du poulet ou de la dinde pour les servir aux membres de la famille dans un climat joyeux et convivial.
Certes, les témouchentois célébraient depuis plusieurs siècles cette fête yennayer sans en connaitre exactement sa valeur historique et culturelle. Dans ce contexte l'écrivain et chercheur en histoire de la région le professeur Reguig Miloud a animé une conférence sur ce thème. Quant au sens étymologique, Aïn Témouchent de sa véritable appellation berbère «Timouchent «est composée de deux mots; Tim et Ouchent. Le premier signifie la source d'eau et le second veut dire la femelle du chacal. Elle était très fréquentée par cet animal qui abreuvait ses petits, c'est ce que rapporte la tradition orale.
Cette source est située dans un oued à l'Ouest d'Aïn Témouchent. Dans le livre «Aïn Témouchent, au fil des temps» de l'écrivain journaliste Safi Moussa Boujemaa , «plusieurs siècles avant l'ère chrétienne, il fut mis en évidence une cité rudimentaire qui était en fait un ensemble de cabanes construites en végétaux et en pierres formant ainsi la première agglomération berbère sur les rives de Oued Sennan, actuellement la rue des jardins. Cette cité avait comme nom Sufat. Ensuite elle, fut occupée par les Romains vers la fin du premier siècle avant J.C.
Les Romains faisaient peu d'incursions, vers l'intérieur des terres et contrôlaient bien les autochtones à tel point qu'ils autorisaient les Berbères à servir de force d'appoint leur armée. Vers 203 avant JC, Syphax battit son royaume Numidie occidentale à Siga dans la région d'Oulhaça et devient le plus puissant roi de la contrée...Au lendemain de l'arrivée des arabes musulmans vers l'an 704, les berbères se convertissent à l'islam et forment au 9ème siècle, une agglomération arabo-berbère. Les deux principales tribus berbères furent Maghraoua et Beni Iffren(Zenata) qui occupent la région.
Ces derniers quittèrent le territoire pour s'installer au Maroc quelques années avant 1070 lors de l'apparition du roi Youcef ibn Tachfine à Tlemcen. Ce dernier a bouté de l'extérieur les trous Zénaties grâce à l'aide des tribus berbères de Médiouna. La région n'a pas connu de quiétude. Ce conflit a été profitable aux tribus de Béni Ameur, déscendantes des tribus arabes de Banou Hillal, de conquérir cette région et s'accaparérent des richesses ».
Aujourd'hui, l'on relève la traçabilité berbère de la région. D'autres communes portent des noms berbères tels que Tamazoura, Aghlal, Terga, Oulhaça. Certaines plantes telles que Timarssat, Magramen sont toujours utilisées dans la médecine traditionnelle.
Durant ces jours de l'année 2968,les témouchentois ont renoué avec leur berbérité qui a résisté durant des ères séculaires contre vents et marées aux incursions culturelles arabe, turque ou française, car Yennayer exprime l'attachement à la terre.


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