Une marque, mais aussi une icône. Un produit pur du football. 2017, c'est le prix d'entraîneur qui couronne «son» année. Un trophée qui récompense sa formidable saison à la tête de l'équipe espagnole. «C'est vraiment particulier. Je n'aurais jamais cru qu'un jour, j'allais recevoir quelque chose d'aussi beau, d'aussi important»... Je voudrais remercier le Real Madrid qui m'a permis d'entraîner de tels joueurs», disait-il tout en faisant un clin d'œil à Cristiano Ronaldo, Marcelo et à Luka Modric. Ce jour-là, il rendit hommage aux nominés : en l'occurrence à l'entraîneur de la Juventus de Turin, Massimiliano Allegri et à celui de Chelsea, Antonio Conte. Zidane c'est celui qui ne connaît pas de répit. Avec ses gladiateurs, il décroche en juin pour la deuxième fois consécutive, la Ligue des champions, (une première depuis 1990). Ils foncent ensuite vers le Graal en Liga, qu'ils décrochent et deviennent ainsi les champions d'Espagne (double champion d'Europe). Longuement cité et reconnu par le monde sportif comme étant un des meilleurs meneurs d'hommes vers les victoires, il a su prendre le meilleur couloir, celui des réussites, celui qui devait le guider vers un podium, depuis lequel il lui aurait été plus facile de dominer son monde, ce monde qui lui attribuait une belle couronne pour ses produits offerts à la France, ses satisfactions et ses joies, qu'il partage avec une nation, qui lui fait rappeler que ses origines sont algériennes. Il est l'homme le plus heureux lorsque les victoires défilaient à ses pieds. Il a réussi à faire redresser la barre au Real. Il est le plus heureux lorsqu'il évoque à des occasions, ses sept trophées qui illuminent son palmarès, «en seulement 90 matches, soit environ un trophée tous les 13 matches. Une statistique hallucinante qui lui permet de se hisser au deuxième rang des techniciens, les plus sacrés de l'histoire du Real à égalité avec ses prédécesseurs Luis Molowny et Vicente Del Bosque. Il a remporté 7 titres depuis son arrivée sur le banc du Real en janvier 2016», rappelle un confrère de la presse française. Zidane vient de confirmer sa prolongation jusqu'à 2020 avec son club. Mais quelques médias lui tirent dessus, il serait, selon eux, celui qui est en train de perdre «sa couronne», au regard du fait que ses gladiateurs perdent du terrain, et par ricochet, lui aussi. Il est critiqué, notamment après le nul réalisé contre Numance, une équipe de 2e division battue 3-0 en huitièmes aller. Mercredi dernier, alors que son équipe menait 2-1 au stade Bernabeu grâce à un doublé de Lucas Vazquez (11e, 59e), mais un doublé de Guillermo (45e, 82e) a permis à Numance d'arracher le nul qui fera mal à Zidane et à son club. C'était le déchaînement sur les médias, auquel il répondit : «Pour moi, nous sommes en train de récupérer notre niveau et nous allons le faire, avec mes joueurs, avec tranquillité et sans aucun problème. Cela signifie pour Zizou que le football, ce n'est pas toujours la victoire, même lorsqu'on joue émerveillement très bien, la balle ne connaît pas souvent sa cage». Ce déséquilibre commenté envoie le Real à la quatrième place. Pour les médias, dont le journal français, Le Point, ce club est violemment tombé de son piédestal. Les statistiques sont accablantes. Le club castillan a déjà perdu quatre fois en Liga alors qu'il présentait le même ratio de défaites sur l'ensemble de l'exercice précédent... Il y a un an, cette formation avait «43 points au compteur, contre 32 aujourd'hui. 32, c'est aussi le nombre de buts inscrits cette saison, écrit Le Point qui rappelle que «le Celta Vigo, 15e du championnat, présente le même bilan offensif et Barcelone en a inscrit 16 de plus... La différence de buts marqués/buts encaissés entre les rivaux espagnols est également abyssale (+15 pour le Real, +40 pour le Barça)», ajoute ce même journal. Pour sa part, L'Express écrit «s'il poursuit sur son rythme effréné et qu'il ne change pas de poste, Zidane peut espérer dépasser dans les prochaines années Miguel Munoz, couronné à 14 reprises entre 1959 et 1974. Novice sur le banc d'une équipe première lors de sa nomination à la place de Rafael Benitez, l'ex-Turinois a jusqu'à présent perdu autant de rencontres qu'il a gagnées de titres. Il n'a pour l'instant connu qu'un seul échec majeur avec les Madrilènes : l'élimination en quarts de finale de la Coupe du Roi l'an dernier face au Celta Vigo». Dans cette série d'articles, on retiendra que les quatre meilleurs buteurs madrilènes – Isco, Bale, Asensio et Ronaldo – ont trouvé quatre fois chacun le chemin des filets. Ils ont donc fait mouche à 16 reprises, soit autant que Lionel Messi, à lui tout seul, fait-on remarquer. «Tout juste couronné Ballon d'or 2017, Cristiano Ronaldo vit une saison cauchemardesque et voit la fin de cycle arriver avec fracas, au même titre que le reste de l'effectif habitué jusque-là à enchaîner les succès. Toutes les équipes légendaires connaissent un épilogue douloureux». Nous reviendrons demain dans notre édition sur cette équipe espagnole.