La réunion qui a opposé hier, le ministre du Travail de l'emploi et de la sécurité sociale avec les membres de la Cnapeste s'est achevée hier, comme elle avait débutée. Les membres du syndicat ont annoncé à la fin de la rencontre que la grève illimitée se poursuit toujours jusqu'à la prise en charge de leurs revendications. S'exprimant devant la presse, suite à cette réunion, le ministre du Travail de l'emploi et de la sécurité sociale était le premier a donné un point de presse. «Nous avons convoqué les dirigeants de ce syndicat après les rencontres que nous avons eu avec les associations des parents d'élèves. Nous avons rappelé aux membres de ce syndicat qu'ils sont obligés de se conformer à la décision de justice», a-t-il fait savoir. Interrogé sur les résultats de cette rencontre, le ministre du Travail devait expliquer que le but de cette rencontre n'était pas de négocier les revendications. «Nous avons dit aux membres de la Cnapeste qu'il devrait en premier lieu reprendre le travail conformément à la décision de justice et de continuer à revendiquer leurs droits, a-t-il indiqué. En réponse à une question d'un journaliste si toutefois l'agrément sera retiré du syndicat en question, le ministre devait ajouter : «Ecoutez, pour l'instant, nous ne sommes pas encore là, nous tenons un discours d'apaisement. Tout d'abord, la grève illimitée n'existe pas dans le vocabulaire des activités des syndicats. Ensuite, il y a une décision de justice qui n'a pas été respectée. Dans le cas où le syndicat trouve qu'il a été lésé, il peut formuler des recours et des appels contre cette décision. «Maintenant, vous savez aussi bien que moi que les lois de la Républiques sont claires et que nul n'est au-dessus de la loi», a t-il conclu. Répondant à une autre question sur les élèves qui manifestent dans la rue, le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale a été très ferme. Ecoutons, M. Mourad Zemali : «Je vous réponds que par le fait de pousser les élèves à la rue est un acte très grave et cela veut dire que les lignes rouges ont été franchies». «Dans le cas où il y aurait des dérapages, la responsabilité des membres du syndicat et engagée». Quelques secondes après l'intervention du ministre, c'est au tour du représentant de la Cnapeste qui a bien voulu répondre aux questions de la presse. Le coordinateur national de ce Syndicat (Cnapeste) a indiqué qu'aucune solution n'a été trouvée au cours de cette rencontre. Interrogé sur l'éventualité de mettre fin à la grève, M. Salim Walha à répondu : «Ce n'est pas ce genre de rencontre qui devrait nous convaincre à mettre fin à notre mouvement. La grève sera levée dès que nos revendications seront prises en charge», a-t-il fait savoir. En réponse à une question sur les solutions qu'envisage la Cnapeste, M. Walha a ajouté : «Je trouve que les solutions seront trouvées uniquement autour de la table des négociations. Nous avons demandé au ministre du Travail de jouer le rôle de médiateur entre nous (Syndicat) et le ministère de l'Education nationale.» Dans le cas où le ministère de tutelle accepte de prendre en charge nos revendications et ce même par échéance, nous pouvons se réunir pour décider de la levée ou de suspension la grève, a-t-il ajouté. Après avoir été rappelé par un confrère que Mme la ministre de l'Education a toujours indiqué que les portes des négociations sont toujours ouvertes, le coordinateur national de la Cnapeste a déclaré, je cite : «Si les portes des négociations sont ouvertes sans que des solutions ne soient trouvées, nous considérons malheureusement que ces «portes sont fermées» et non pas ouvertes». A une question sur les décisions prises par le ministère de l'Education qui a licencié des enseignants grévistes, le représentant des syndicats a indiqué que cela ne fait qu'ajouter du «piment à la sauce déjà salée». Les solutions est de répondre aux revendications que nous avons demandées et non pas de licencier des milliers d'enseignants, a-t-il conclu. Il est à signaler que plusieurs enseignants ont rejoint dernièrement leurs postes de travail dans la wilaya de Blida après les menaces de licenciement. Pour combler le vide des autres enseignants toujours en grève près de 130 enseignants vacataires ont été mobilisés a affirmé Mme Ait Brahim. Selon des sources qui restent à confirmer, les mesures de licenciement sont en cours et viseront les enseignants qui ont refusé de reprendre leur travail après que la justice ait décidé de l'illégalité de la grève. En somme, Il semble que la fin du «feuilleton» opposant la Cnapeste et le ministère de l'Education n'est pas pour demain. Cet état de fait intervient au moment où plusieurs voix s'élèvent dont les associations des parents d'élèves appelant les hautes autorités à prendre les décisions adéquates pour mettre fin à cet anarchie. Signalons que cinq associations des parents d'élèves ont déclaré qu'ils commençaient à se douter des objectifs de cette grève et sur l'obstination de la Cnapeste qui a rejeté même les décisions de la justice. «Qui est derrière la Cnapeste et pour quel objectif», ont-elles fait savoir.