Malgré la décision de la justice qualifiant la grève d'illégale, les dirigeants du conseil national autonome de l'éducation (Cnapeste) a décidé de maintenir sa grève. Cet état de fait a été dénoncé par les parents d'élèves et par la majorité des autres syndicats de l'éducation qui parlent d'un véritable «défi» de la justice. En effet, en dépit de la décision de la justice qualifiant la grève d'illégale, les responsables du Cnapeste persistent et signent : Ecoutons, un responsable de ce syndicat qui s'est exprimé à la presse : «Nous avons décidé de maintenir notre mouvement de grève illimitée, après avoir constaté que les portes du dialogue du ministère eues été fermées.» Le responsable de la communication du Cnapeste, Messaoud Boudiba, précisant que le ministère de l'Education nationale avait «largement le temps (entre le 21 et le 30 janvier) pour arrêter, à travers le dialogue avec le syndicat, le mouvement de protestation.» Concernant la déclaration de la ministre de l'Education, Nouria Benghabrit, depuis la wilaya de Ghardaïa, relative à la décision de justice qualifiant le mouvement de protestation d'«illégal» et exigé sa suspension, M. Boudiba a déclaré que l'appel du syndicat «a trouvé un large écho sur le terrain». Mme Benghabrit a indiqué lors d'une conférence de presse organisée à Ghardaïa que son département avait déployé des efforts considérables pour résoudre les problèmes et autres doléances des syndicats du secteur de l'éducation. «Nous étions et nous sommes totalement disponibles à répondre aux doléances réglementaires des travailleurs et syndicats de l'éducation et les portes du dialogue civilisé sont toujours ouvertes», a-t-elle souligné, précisant avoir demandé aux responsables du Cnapeste de suspendre la grève illimitée avant d'entamer un dialogue serein. «Nous sommes prêt à répondre à toutes les doléances réglementaires»s, a-t-elle-dit. Par ailleurs, Mme Benghabrit a révélé que des parents d'élèves ont déposé plainte contre cette grève illimitée jugée illégale. Les revendications du syndicat portent sur le plein respect de la teneur des conventions signées avec le ministère, notamment en ce qui concerne la régularisation de la situation des personnels occupant des postes en voie de disparition, la médecine du travail, l'actualisation de la prime de zone pour le travail dans le Sud, le logement et les promotions. Toujours et au sujet de la poursuite de la grève par le Cnapeste , la ministre de l'Education s'est réunie avec la majorité de syndicats et associations du secteur de l'éducation, à leur demande. Après cette rencontre, les syndicats du secteur de l'éducation ont déploré la poursuite de la grève par le Cnapeste, indiquant que cet état de fait a porté atteinte à la déontologie et aux lois de la République en vigueur, régissant les fonctionnalité des syndicats et des associations.