Après le ministère de l'Education nationale et du ministère du Travail, de l'Emploi et de la sécurité sociale, c'est au tour des parents d'élèves de monter au créneau appelant les dirigeants de la Cnapsete à se conformer à la décision de justice et de mettre fin à la grève. En effet, «cinq syndicats du secteur de l'Education ont appelé, les membres de la Cnapeste à placer l'intérêt de l'élève au-dessus de toute considération», estimant que la grève ouverte enclenchée depuis plus d'un mois se répercutera négativement sur l'action syndicale. Les représentants de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (Fnte), de l'Union nationale des personnels de l'éducation (Unpe), du Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation nationale (Snccopen), et du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement primaire (Sapep), ont précisé que la grève ouverte déclenchée par la Cnapeste «est juridiquement illégale» et «nuit à l'action syndicale». Ils ont exhorté les enseignants et les parents d'élèves à penser à l'avenir des élèves, et le ministère à recevoir des représentants de ce syndicat le plus tôt possible. Le Secrétaire général de la Fnte, Ferhat Chebbah a appelé, lors de la conférence de presse qu'il a animée avec les représentants d'autres syndicats, notamment les enseignants et les parents d'élèves, à «penser à l'avenir des élèves» et à placer leur intérêt au-dessus de toute considération, ajoutant que la grève ouverte, du fait de son caractère illégal, «nuit à l'action syndicale dans son ensemble». Après avoir relevé qu'il existe d'autres voies et méthodes pour revendiquer les droits à l'instar du dialogue, l'interlocuteur a estimé que les choses «risquent de prendre une autre tournure», notamment après les appels lancés aux élèves via les réseaux sociaux, «pour sortir dans les rues» comme «si les choses étaient planifiées d'avance» par d'autres parties, ce qui «constitue un danger pour la paix sociale et l'organisation syndicale». Soulignant que le chiffre avancé par le syndicat qui a appelé à la contestation concernant le taux de suivi de cette grève ouverte (95%), est «erroné», le représentant de la FNTE a affirmé que le taux ne dépassait pas les 4% au niveau national. Il a relevé que 32 wilayas ne sont pas concernées par l'action de contestation, estimant que les chiffres du Cnapeste «minimisent» la représentation des autres syndicats dans le secteur de l'Education. De son côté, l'Association nationale des parents d'élèves (Anpe) avait appelé, dimanche à Alger, la Cnapeste à se conformer à la décision de justice et à arrêter la grève pour préserver l'intérêt de l'élève et son droit constitutionnel à la scolarité. L'Anpe a souligné que la grève à laquelle a appelé la Cnapeste doit être traitée avec «civilité» en tenant compte de la situation économique du pays. Outre la révision du Statut des personnels de l'Education, la Cnapeste revendique l'application des procès-verbaux signés par les directeurs de l'Education de Blida et de Bejaia, relatifs au droit de mobilité des fonctionnaires. Pour rappel, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit a annoncé, le début de l'envoi de mises en demeure avant le licenciement des enseignants grévistes si ces derniers ne se conforment pas à la loi.