Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia, a indiqué avant-hier, à Alger que la valeur des transferts sociaux était de 1.625 milliards de dinars en 2017. Lors d'une séance plénière au Conseil de la nation, le ministre des finances a expliqué, en répondant à une question orale sur la révision de la politique de soutien, que «les transferts sociaux ont atteint 1.625 milliards de dinars en 2017». A ce sujet, il a confirmé que les pouvoirs publics veillent et continueront à veiller au maintien de la politique de soutien en vue d'assurer une couverture sociale plus large, notamment en direction des franges vulnérables, renforçant ainsi la solidarité nationale. Selon le premier argentier du pays, le soutien de l'Etat consiste dans le subventionnement direct des prix des biens de large consommation à partir du Trésor et le soutien indirect à travers des exonérations fiscales sur les produits énergétiques par l'application de prix codifiés inférieurs au coût de production. Le soutien direct et indirect profite à de larges franges de la société, ce qui grève le budget de l'Etat, a-t-il dit, assurant toutefois que l'Etat demeurait attaché à la préservation et à la consolidation des acquis sociaux. Il a rappelé que l'Etat avait progressivement modifié les prix des produits énergétiques depuis 2016 par la révision de l'impôt sur les produits pétroliers, la modification de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et la révision de la tarification du gaz et de l'électricité. Les transferts sociaux inscrits au budget n'ont pas cessé de progresser entre 2000 et 2017, a affirmé le ministre. Il a précisé, dans ce contexte, que le taux des transferts sociaux avait atteint 22,8% du budget général de l'Etat et 7,4% du PIB entre 2000 et 2004, 24,5 du budget général de l'Etat et 8,6% du PIB entre 2005 et 2009. Pour la période 2010-2015 le taux des transferts sociaux a atteint 25% du budget général de l'Etat et 11% du PIB et 23% du budget et 9% du PIB entre 2016 et 2017. Le ministre a fait savoir que la valeur des transferts sociaux avait atteint 1.625 milliards en 2017 DA contre 1.239 milliards DA en 2010, ajoutant que la structure de ces transferts est dominée par le soutien aux familles à l'habitat et à la santé, représentant 64% de l'ensemble des transferts tandis que le soutien indirect représente 20% du PIB, et est essentiellement composée du subventionnement des produits énergétiques (61%) et des exonérations fiscales (34% du soutien global). Le subventionnement des produits énergétiques englobe, selon le ministre, 3 catégories de produits à savoir le gaz, le carburant et l'électricité, précisant que le soutien indirect a atteint en 2014 à titre d'exemple 2.560,8 milliards DA dont 1.886 consacrés au subventionnement des produits énergétiques.