Intervenant au sujet de la série d'attentats qui a ébranlé la capitale du Burkina Faso, le ministre Burkinabé de la Sécurité a indiqué que le groupe terroriste visait le G5 Sahel dont la réunion a été prévue au niveau de la salle qui a été soufflée par une voiture piégée. En effet, M. Clément Sawadogo a confirmé quelque peu l'attentat terroriste à Ougadougou qui aurait visé la force du G5 du Sahel, une thése que nous avons donné auparavant, (voir notre édition du dimanche 4 mars 2018). C'est une voiture piégée qui a été la cause de l'explosion qui a visé vendredi l'état-major général des armées à Ouagadougou. Cet attentat visait «peut-être» une réunion du G5 Sahel, a déclaré vendredi soir le ministre burkinabè de la Sécurité Clément Sawadogo. «Le véhicule était bourré d'explosifs, la charge était énorme» et a occasionné «d'énormes dégâts». «Il y avait une réunion sur le G5 Sahel», «peut-être qu'elle était visée», a déclaré le ministre lors d'un point presse, qualifiant cette attaque de «kamikaze». Il a fait état d'un bilan de huit membres des forces de l'ordre tués sur les deux sites visés, l'état-major et l'ambassade de France, et plus de 80 blessés. «A l'état- major il y avait une réunion sur le G5 Sahel qui devait se tenir et qui finalement s'est tenue dans une autre salle. Si la réunion s'était tenue dans la salle initialement désignée, il y aurait eu une situation extrêmement grave et dramatique parce que beaucoup de nos officiers devaient se retrouver avec le chef d'état-major pour cette réunion», a souligné Clément Sawadogo. «Peut-être qu'elle était visée, ciblée. Nous n'en savons rien pour le moment. En tout cas, cette salle a été littéralement détruite par l'explosion». Le Burkina Faso fait partie de la coalition de cinq pays sahéliens (avec le Niger, le Mali, la Mauritanie et le Tchad) qui ont lancé une force militaire commune, le G5-Sahel, pour combattre les groupes terroristes qui sévissent dans la région. Cette force sera composée à terme de 5 000 hommes et devra être pleinement opérationnelle à la fin du mois de mars. L'attentat revendiqué par ledit «Groupe pour le soutien de l'islam et des musulmans (Nusrat al-Islam wal-Muslimin) Comme nous l'avons donné dans notre édition du Dimanche 04 mars 2018, l'organisation jihadiste malienne, le groupe pour le soutien de l'islam et des musulmans (Nusrat al-Islam wal-Muslimin ) a revendiqué les attentats terrroistes perpétrés a Ouagadougou (Burkina Fasso). Par le biais de l'agence privée Mauritaniénne «El Akhbar» le groupe pour le soutien de l'islam et des Musulmans a revendiqué le triple attentat perpétré contre l'ambassade de France, le Centre culturel français et le siége de l'état- major du Burkina Faso. Ce groupe «djihadiste» malien est dirigé par Iyad Ag Ghaly. «Ces attentats sont une réponse à la mort de plusieurs de nos «djihadistes par l'armée française dans le nord du Mali il y a deux semaines», a indiqué le même communiqué. La revendication par le GSIM de ces attentats n'est pas une surprise. Il n' y a aucune différence entre ce groupe, AQMI ou le Groupe salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC), GIA, AQMI, GSIM, ou autres organisations terroristes. ces groupes et organisations partagent la même barbarie et la même idéologie. Enfin, Une journée seulement aprés ce triple attentat, la situation sécuritaire reste confuse dans la capitale du Burkina Faso. Hier, des échanges de tirs a opposé des gardes Présidentielle et un groupe armé. Selon des sources généralement bien informées, deux éléments du groupe armé ont réussi à prendre la fuite alors qu'un troisiéme a été abattu. Aucun détail n'a été donné sur cet accrochage qui a eu lieu au niveau du quartier Ouaga 2000, dans la capitale du Burkina Faso.