Retraité de la sélection suédoise après un Euro-2016 décevant, Zlatan Ibrahimovic multiplie les appels du pied ces dernières semaines pour jouer le Mondial. Son retour serait tout sauf une bonne nouvelle pour les Blagult. On vous explique pourquoi. Cela aurait pu être un dimanche de mars sans histoire à Stockholm. Un post Instagram de la star du pays a pourtant fait grand bruit en Suède. Lors d'un évènement promotionnel pour l'ouverture de son centre de padel, Zlatan Ibrahimovic a posté un seflie avec son compatriote et une légende de la sélection Henrik Larsson accompagné des mots suivants : «On est prêts pour la Coupe du monde». Quelques jours plus tôt, l'attaquant de Manchester United avait déjà avoué que l'équipe nationale lui «manquait». Il n'en fallait pas plus pour relancer les spéculations sur sa présence en Russie à moins de 100 jours de la Coupe du monde. Une bonne idée ? Pas vraiment, et ce pour plusieurs raisons. Parce que la Suède se débrouille mieux sans lui Absente des deux précédentes éditions (2010 et 2014) avec Ibra, la Suède s'est qualifiée sans lui pour le Mondial en Russie. Mieux, les Scandinaves ont réussi l'exploit de sortir l'Italie en barrages (1-0, 0-0) avec la manière. Deuxième de leur groupe qualificatif, les coéquipiers d'Emil Forsberg ont notamment battu la France à domicile (2-1). Débarrassée de l'omniprésence du Roi Ibra, la Suède a surtout retrouvé le goût du collectif grâce à un savant mélange entre les jeunes vainqueurs de l'Euro espoirs en 2015 (Guidetti, Augustinsson, Augustinsson) et des éléments plus expérimentés (Lustig, Ekdal, Toivonen). Faire revenir un personnage comme Ibra, c'est prendre le risque de mettre à mal l'équilibre de la sélection. Parce que ses stats ne sont pas bonnes D'accord, la Suède n'est pas l'Espagne, l'Allemagne ou le Brésil mais quand même. Depuis son retour de blessure, le recordman des buts avec la Suède (62 buts en 116 sélections) n'a fait tremblé les filets qu'à une seule reprise en sept matches et 187 minutes de jeu. Son unique but marqué à Bristol, sur coup franc, le 20 décembre dernier en League Cup ne plaide pas en sa faveur. Surtout que d'autres ont pris le relais. Marcus Berg a bouclé les éliminatoires de la CDM avec un total de 8 buts en 9 matches. Il forme avec le Toulousain Ola Toivonen un duo complémentaire et efficace. Derrière, John Guidetti, Isaac Thelin et Christoffer Nyman ne sont pas des cadors européens mais restent des alternatives crédibles. Parce que le sélectionneur et les Suédois n'en veulent plus Questionné en novembre dernier sur un possible retour de Zlatan Ibrahimovic lors de la Coupe du monde, Janne Andersson, le sélectionneur suédois, avait vu rouge. Il n'est pas le seul à ne pas vouloir de la star du pays en Russie. Il y a plusieurs mois, Expressen, l'un des plus grands journaux du pays, a sondé ses compatriotes sur cette question. Près des deux-tiers d'entre eux ne voulaient pas d'un come-back du natif de Malmö (63%) contre un tiers qui l'espérait (32%). Comment dit-on ne plus avoir la cote en suédois ?