La consultation élargie pour fixer la date de l'examen du baccalauréat, lancée lundi dernier par le ministère de l'Education nationale et qui s'est étalée jusqu'au 15 mars via le site réservé aux candidats scolarisés, aux enseignants, au directeurs d'établissements et aux inspecteurs, a finalement permis de trancher sur la date finale du déroulement des épreuves du bac. Cette consultation relative au report ou non des dates des épreuves du Baccalauréat consistant à choisir entre deux propositions, soit le maintien de la date fixée précédemment du 3 au 7 juin 2018 ou le changement de celle-ci, du 19 au 24 juin 2018 a été sanctionnée par une forte adhésion au changement des dates (du 19 au 24 juin) avec 71,3% des votants, contre 28,7% pour le maintien des dates (entre le 3 et le 7 juin), selon le site Internet du ministère. Ainsi, est-il précisé selon le communiqué du ministère que 67,75% des professeurs de l'enseignement secondaire ont voté pour le changement contre 38,25% pour le maintien, alors que 67,20% des directeurs des lycées ont voté pour le changement contre 32,80% pour le maintien de même que 69,09% des inspecteurs ont voté pour et 30,91 contre. Côté élèves, une source proche du ministère a indiqué que le nombre d'élèves ayant voté dans le cadre de ces consultations a dépassé 50.000 votants jusqu'à jeudi à 16h00 alors que les votes se sont poursuivis jusqu'à minuit. Pour rappel, en marge de sa récente visite à Blida lundi dernier, la ministre de l'Education avait affirmé que tous les établissements éducatifs étaient «entièrement prêts» à abriter l'examen du BAC à la date du 3 juin, et que le report de cet examen de 15 jours dépendra des résultats de cette consultation qui vise en premier lieu l'intérêt des élèves. Précisant que cette demande s'explique par le climat qu'a connu le secteur, Nouria Benghabrit avait également déclaré : « Nous avons les résultats de la consultation mais nous n'allons pas les dévoiler aujourd'hui.» Pour la ministre, cette opération est une opportunité pour les élèves d'exprimer leur avis dans le cadre de la citoyenneté, ajoutant qu'ils ont «le droit de s'exprimer et nous allons prendre en considération l'avis de la majorité.» Dans un autre registre, Nouria Benghabrit avait également rassuré que les sujets des épreuves du baccalauréat seront tirés du programme officiel et qui sera exécuté à 100% avant la date des examens. A cet effet, dira la ministre au cours d'une conférence de presse au terme de sa visite dans la wilaya de Blida : «Les sujets des épreuves du baccalauréat concerneront tous les cours figurant au programme scolaire et dispensés aux élèves en classes, et ceci est normal dans tous les pays du monde.» Autrement dit, «le programme sera exécuté à 100% et tous les efforts seront fournis en vue de préserver le niveau dans tous les établissements éducatifs, même dans ceux qui ont été touchés par la grève, sans exclusion anarchique de cours au détriment d'autres», soulignant à l'occasion l'exécution de toutes les unités sur le terrain et leur dispense en présence des inspecteurs de l'Education. Rappelant les établissements éducatifs affectés par la grève au niveau national, la ministre a avancé le taux de 7% faisant état d'établissements ayant enregistré seulement un ou deux enseignants grévistes. Elle a notamment affirmé que le taux des enseignants concernés par la grève s'élève à 5 % à l'échelle nationale. Par ailleurs, la ministre a indiqué que des enseignants ont fait grève sans qu'ils sachent la raison alors que d'autres ont suivi l'appel de leurs syndicats au soutien de la grève des enseignants dans les wilayas de Blida et Béjaïa et non pas pour des revendications particulières. Enfin, faut-il rappeler que plusieurs syndicats du secteur de l'éducation et des associations des parents d'élèves ont affiché leur soutien à la décision de report de la date des examens du Baccalauréat pour se tenir après le mois de Ramadhan afin d'accorder le temps nécessaire aux candidats et leur permettre de passer cet examen dans des conditions physiques et pédagogiques adéquates notamment après les perturbations causées par la grève des enseignants.