Les résultats de la consultation lancée par la ministre de l'Education nationale pour décider de la date du baccalauréat à l'échelle nationale ont tranché : la date a été fixée après le mois du Ramadhan du 19 au 24 juin. Ceci dit, cette date n'est pas officielle. La première responsable du secteur, Nouria Benghabrit a déclaré, hier, à Alger, «qu' il reste l'approbation du gouvernement. Cette décision sera soumise, cette semaine au Chef du Gouvernement», a-t-elle expliqué. En marge de son passage à l'émission «L'invité de la rédaction», sur les ondes de la Radio Chaine lll, la ministre de l'Education a déclaré que «l'avis majoritaire de reporter la date d'examen du baccalauréat, à la période du 19 au 24 juin, sera soumis cette semaine au Premier ministre et au gouvernement». La ministre était interpellée sur les résultats de la consultation lancée par son département, via son site internet, le 12 mars dernier autour des dates du baccalauréat 2018, et qui a fait ressortir une forte adhésion au changement des dates dépassant un taux de 71% des élèves candidats votants, sachant qu'initialement, les examens étaient prévus du 3 au 7 juin prochain. «Le résultat franc et massif de cette consultation a été celui des élèves, suivis de très près par les inspecteurs puis par les proviseurs de lycées et enfin par les enseignants», a-t-elle détaillé, à ce propos, rappelant que «seuls 7% des établissements scolaires ont été touchés par la grève à travers le territoire national». De ce fait, elle a estimé que le retard engendrés par les perturbations connues est évalué à 50 jours dans les deux wilayas les plus touchées, à savoir Blida et Bejaia et à 20 jours le déficit à rattraper dans le reste des wilayas du pays. Interrogé sur le déroulement du rattrapage, Nouria Benghabrit a expliqué que «les élèves seront amenés à sacrifier quelques jours de leurs vacances de printemps en se rendant à leurs établissements scolaires pour y suivre les cours perdus durant la grève». Tout en soulignant que la préparation du BAC «commence en réalité, dès la rentrée scolaire», elle a assuré que son département a établi «une adaptation et une régulation des horaires et des concepts principaux qui sont objets d'apprentissage dans les unités d'enseignement, et ce, sans toucher au contenu du programme». A ce propos, Elle a souligné «le véritable travail de recherche» effectué par les inspecteurs, citant notamment les formations dispensées dans le souci de combler le déficit entrainé par les arrêts enregistrés dans le secteur durant les semaines précédentes. Observant longuement sur les réformes engagées par son département ces dernières années, elle a relevé, entre autres, que ses services sont en train d'élaborer un «Plan annuel des apprentissages» ainsi qu'un «Plan national du contrôle continu». Elle a tenu, enfin, à souligner que le «socle commun et le seuil au-dessous duquel personne ne doit descendre est la défense de l'enseignement public gratuit et de qualité». Dans ce sens, elle a considéré que «tous les éléments allant vers cette perspective sont désormais réunis». Elle a cité, comme exemple, «l'élaboration d'un référentiel national d'évaluation». Par ailleurs, la ministre a assuré que «quelles que soient les obédiences politiques ou idéologiques, il s'agit, aujourd'hui de défendre un enseignement public, gratuit et de qualité». Sur ce volet, elle a insisté sur «le point fondamental de l'algérianité résultant des composantes que sont : l'islamité, l'arabité et l'amazighité». Le projet de refonte du baccalauréat dont elle a indiqué est que la nouvelle mouture sera présentée aux partenaires sociaux avant sa présentation en Conseil de gouvernement, et qu'il «entrera en application à partir de 2021». «Comme ce qui se fait ailleurs dans le monde», a ajouté la ministre, «le nouveau baccalauréat, prendra en compte la réduction des programmes avec une spécialisation et un recentrage autour des matières essentielles», a-t-elle détaillé. Du nombre de candidats au bac pour 2018, lesquels vont porter sur les seuls cours dispensés, la ministre a affirmé enfin le chiffre de 709.000, suivis de 797.812 autres pour l‘examen de 5ème et de 599. 580 pour celui de l'examen du brevet.