Le conseiller de la Solidarité internationale au conseil de Grande Canaries, Carmelo Ramirez a soutenu jeudi que le «Maroc viole la légalité internationale au Sahara occidental» occupé, expliquant que le Maroc n'a pas la souveraineté sur ce territoire qu'il occupe par la force depuis 1975, en violation des résolutions de l'ONU et de la légalité internationale. En réponse à des écrits de presse qui lui ont reproché de mener une campagne contre la compagnie aérienne «Binter» qui assure des vols entre les îles Canaries et la ville sahraouie occupée Dakhla, Carmelo Ramirez a indiqué dans un article, publié jeudi par le journal électronique canari «Noticanarias», que le Sahara occidental est une question de décolonisation et que «le Maroc n'a pas la souveraineté sur ce territoire qu'il occupe par la force depuis 1975, en violation des résolutions de l'ONU et de la légalité internationale». «Cette occupation dure depuis plus de 42 ans à cause de la permissivité des organisations internationales envers le gouvernement marocain», a-t-il soutenu, avant d'ajouter que le Maroc occupe le Sahara occidental en vertu des accords tripartites illégaux de Madrid de 1975, en violant durant toute cette durée de multiples résolutions dont la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) de 1975 qui stipule que le Sahara n'appartient pas au Maroc. «Des dizaines de résolutions de l'ONU donnant le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui et qui ne sont pas respectées car le Maroc bloque la tenue du référendum et le plan de règlement de 1991, accepté par le Maroc, sous l'auspice des Nations unies», a-t-il ajouté. «Les résolutions répétées de l'Union africaine (UA) réaffirmant le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, les arrêts de la Cour nationale espagnole du 15 avril 2014 et du 4 juillet 2014 soulignant que le Sahara occidental n'appartient pas au Maroc, les arrêts de justice de la Cour européenne de décembre 2016 et de février 2018 qui excluent le territoire du Sahara occidental de l'accord de pêche entre l'UE et le Maroc», a-t-il argumenté. Pour ce faire, a ajouté Ramirez, «les richesses du Sahara occidental appartiennent au peuple sahraoui et la négociation de toute transaction commerciale doit se faire avec son représentant légitime le front Polisario, reconnu par l'ONU». A ce titre a-t-il poursuivi, le gouvernement marocain pille illégalement les ressources naturelles du Sahara occidental (Pêche, phosphates, sable, agriculture) tout en rappelant que les accords ou licences accordées par le Maroc à des sociétés étrangères qu'au Sahara occidental sont «illégales» et ne respectent pas le lois internationales. Le conseiller canarien a réaffirmé par ailleurs que tout entreprise qui active sur le territoire sahraoui «viole le droit international et les droits légitimes du peuple sahraoui comme c'est le cas des compagnies de transport, de pêche, d'exploitation du phosphate et autres». Carmelo Ramirez a ajouté que «le Maroc ne respecte pas les libertés sociales et le droit de manifester, emprisonne injustement les militants sahraouis, les défenseurs des droits humains, les a torturés et condamnés à de lourdes peines, comme signalées par diverses organisations de défense des droits de l'Homme et des observateurs internationaux». Le gouvernement du Maroc «impose un climat de peur, d'intimidation et de répression des droits de l'Homme au Sahara occidental», a-t-il encore souligné dans son texte dans lequel il a rappelé les accords tripartites de Madrid qui ont permis «l'occupation violente du Sahara occidental», impliquant directement le gouvernement espagnol. «L'Espagne a encore le statut de puissance administrante du territoire sahraoui, et elle ne doit pas détourner le regard ou justifier l'occupation marocaine», a-t-il dit.