L'Espagne et l'Algérie ont toujours souligné l'importance du potentiel des relations économiques entre les deux pays, en raison de la proximité géographique et la complémentarité de leurs économies. Ceci a permis à l'Espagne de se classer en 2017 comme 3eme client et 4eme fournisseur de l'Algérie. La densification des échanges a permis, entre autres, la multiplication des liaisons aériennes et maritimes enregistrées au cours des dernières années entre les deux pays ce qui est considéré de part et d'autre comme une opportunité supplémentaire de rapprochement et de revitalisation de leurs économies respectives afin de promouvoir l'investissement et la création d'emplois. Cet excellent état des relations entre les deux pays a été sanctionné par la signature d'accords dans le domaine des hydrocarbures, à l'instar de celui signé entre Sonatrach et la société espagnole Engineering Tecnicas Reunidas Internacional pour la réalisation d'études d'ingénierie de base du projet hydrocraquage du fuel et de traitement des excédents de naphta, issus de la raffinerie de Skikda, et celui signé entre Sonatrach et la compagnie pétrolière espagnole Cepsa portant sur le renouvellement des contrats liant ces deux sociétés. Les relations bilatérales entre l'Algérie et l'Espagne, souvent qualifiées d'excellentes, sont appelées à être renforcées à la faveur de la tenue mardi à Alger de la réunion de haut niveau, consacrant ainsi la volonté des responsables des deux pays réitérée à chaque occasion depuis la signature en 2002 du traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération. La régularité du dialogue politique et les échanges de visites de délégations ministérielles et de haut niveau au cours de l'exercice biennal 2016-2017, en plus de la réunion de haut niveau qui se tiendra au cours de cette semaine à Alger, témoignent de la bonne qualité des relations qu'entretiennent les deux pays. Dans ce contexte, le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, M. Ildefonso Castro Lopez, a effectué en novembre 2017 une visite à Alger, inscrite dans le cadre de la volonté commune des deux pays à passer à une étape qualitative de leur relation en tant que partenaires stratégiques. Celle-ci avait permis de traiter de diverses questions régionales d'intérêt commun, dont notamment celles relatives à la situation au Sahel, la crise libyenne, les phénomènes migratoires, la lutte contre le terrorisme, la question du Sahara occidental, le Sommet Union-européenne/Union africaine et les relations euro-méditerranéennes. L'Espagne, a-t-on indiqué auprès du ministère espagnol des Affaires étrangères et de la coopération, considère l'Algérie comme un pays voisin, ami et un partenaire stratégique du point de vue politique et économique. Pour rappel, Alfonso Dastis, le chef de la diplomatie espagnole avait qualifié en 2016 après sa rencontre avec Abdelkader Messahel les relations algéro-espagnoles de «formidables nécessitant d'être renforcées et consolidées» notamment avec la tenue de la 7eme réunion de haut niveau. En décembre 2016, les deux pays ont décidé d'élargir leurs consultations politiques régulières par un dialogue stratégique sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme, le crime organisé, la migration illégale et le trafic de drogue. Cette première session du dialogue stratégique entre l'Algérie et l'Espagne, tenue à Madrid, avait traduit la «ferme volonté des deux pays d'intensifier et de diversifier leur coopération bilatérale».