L'Algérie a réitéré son soutien à la cause palestinienne, par la voix du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah qui a appelé, dimanche à Dhahran en Arabie Saoudite, à doubler d'effort pour soutenir le peuple palestinien dans sa lutte. En marge des travaux de la 29ème session du Sommet de la Ligue arabe, le président du Conseil de la nation qui représentait le Chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, a appelé les pays arabe à «faire pression sur l'occupant israélien et l'amener à cesser ses violations à l'encontre du peuple palestinien et à se conformer à la légalité et décisions de la légitimité internationales ainsi qu'aux principes du droit international». Le représentant du président de la République a affirmé, par ailleurs, que la question centrale pour le monde arabe, à savoir la question palestinienne, «subit des tentatives visant à l'étouffer et à entamer les droits légitimes du peuple palestinien, en tête desquels son droit d'établir un Etat indépendant à Al-Qods pour capitale, en se référant aux frontières de 1967, conformément aux décisions de la légalité internationale et aux références du processus de la paix». Il a réaffirmé, à cette occasion, le rejet par l'Algérie et sa condamnation de la décision de l'administration américaine de reconnaître Al-Qods comme capitale d'Israël et d'y déplacer son ambassade, mettant en garde contre ses graves répercussions sur la paix et la sécurité internationales. En ce sens, qu'il s'agit d'une violation des décisions internationales à même de compromettre le processus de paix. Par ailleurs, Bensalah a salué «le combat héroïque du peuple palestinien frère et sa résistance courageuse face aux violations qu'il subit quotidiennement, à l'instar du massacre commis contre des innocents lors de la 42ème journée de la Terre, appelant à l'accélération de la mise en œuvre des procédures relatives au travail avec la communauté internationale pour la création d'un dispositif international multilatéral sous l'égide de l'ONU en vue de relancer le processus de paix au Proche-Orient et aboutir à une solution juste et inclusive à la question palestinienne». L'occasion était pour Bensalah de réaffirmer «la position inaliénable de l'Algérie et son soutien indéfectible au combat du peuple palestinien afin d'établir un Etat indépendant sur les frontières de 1967, pour Al-Qods comme capitale». Il a également mis en exergue l'appel de l'Algérie en faveur de «la réconciliation entre les frères palestiniens face à l'occupant israélien». D'autre part, les intervenants à ces travaux ont appelé à opter pour la paix globale et à faire prévaloir l'intérêt des peuples dans le règlement des crises marquant la région arabe. Dans son discours avant la passation de la présidence du sommet au Souverain saoudien, le Roi de la Jordanie, Abdallah II a rappelé que lors du précédent sommet, abrité par son pays, les intervenants avaient mis l'accent sur la nécessité de renforcer et de dynamiser l'action commune arabe, d'opter pour la paix globale et permanente sur la base des décisions de la légalité internationale et de l'initiative arabe de paix, indiquant que la question palestinienne demeurera en tête des priorités des pays arabes. Par ailleurs, le souverain jordanien a mis en exergue «les développements positifs enregistrés en Irak et ses victoires sur le groupe terroriste Daech». Par rapport au dossier syrien, le Roi Abdallah II, a dit que son pays avait soutenu toutes les initiatives visant à relancer le processus politique, insistant sur le fait que tous les efforts consentis devraient compléter le processus de Genève et non le remplacer. L'intérêt commun des pays arabes exige de contrer toute tentative d'ingérence dans les affaires internes de ces pays ou autre, visant à raviver la discorde et les conflits sectaires, a-t-il soutenu. De son côté, le Serviteur des deux Lieux Saints, le Roi Salmane ben Abdelaziz Al-Saoud a annoncé que le Royaume d'Arabie Saoudite a accordé un don d'une valeur de 200 millions de dollars au profit de la question palestinienne, dont 150 millions de dollars au programme d'appui des wakfs islamiques à Al Qods et 50 millions de dollars à l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).