Une commission d'enquête chargée de déterminer les causes des «graves dérapages» enregistrés dans les stades de Constantine et d'Oran, a été installée mardi au siège du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, a indiqué un communiqué du ministère. La commission installée en application des instructions du ministre de l'Intérieur, Noureddine Bedoui, «a entamé sa mission dès son installation pour examiner les causes, définir les responsabilités et soumettre un rapport au ministre de l'Intérieur». La commission d'enquête est présidée par «l'inspecteur général du ministère de l'Intérieur avec la participation de cadres du ministère et des représentants de la jeunesse et des sports et différents corps de sécurité». Dans un communiqué publié lundi sur son site officiel, la Fédération algérienne de football (FAF) «a condamné énergiquement et fermement» les actes de violences survenus dans les stades Chahid-Hamlaoui de Constantine et Ahmed-Zabana d'Oran, affirmant qu'elle prendrait «sur la base des rapports des délégués et des services de sécurité, les sanctions réglementaires les plus appropriées». Le match JS Kabylie - MC Alger disputé au stade Chahid-Hamlaoui de Constantine, comptant pour les demi-finales de la Coupe d'Algérie a été émaillé d'actes de violences. Des échauffourées se sont éclatées dans les gradins lors de la première mi-temps ayant contraint l'arbitre de la rencontre à retarder la reprise de la seconde période. Les affrontements ont repris de plus belle à quelques minutes de la fin du temps réglementaire, suite aux jets de pierres de la part des supporters sur la cage du portier du MCA. Le stade Ahmed-Zabana d'Oran a également été le théâtre de scènes de violences et de vandalisme. Des supporters oranais ont envahi la pelouse dans la foulée du deuxième but inscrit par le Chabab en match décalé de la 25e journée du championnat de Ligue 1 Mobilis. Des projectiles ont commencé à fuser à partir des tribunes, ce qui a poussé l'arbitre à interrompre la partie, sans jamais la reprendre. «La FAF rappelle aux fauteurs de trouble qu'elle usera de tout son poids, et avec l'aide des autorités et de tous les acteurs concernés, de près ou de loin, par la gestion et l'organisation des rencontres de football, pour les combattre et les chasser de nos stades qui doivent être des lieux de fête, de spectacle et de fair-play», indique-t-elle dans son communiqué. «Elle interpelle toute la famille du football sur le gros travail à faire pour extirper ce mal qui ronge notre sport-roi», poursuit la FAF, tout en regrattant «le comportement irresponsable de certains dirigeants et acteurs de notre football qui, à travers leurs déclarations intempestives, irréfléchies et provocatrices sur les médias, ont suscité la haine entre les jeunes supporters d'une même nation». L'instance fédérale a rappelé que l'une «des mesures prises justement par son bureau fédéral est celle d'arrêter une rencontre de football au moindre signe d'envahissement».