Quatre autres années pour Pierre Alain Mounguengui qui garde son fauteuil de président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot). L'élection organisée à Lambaréné samedi 21 avril 2018 s'est déroulée sous la supervision du président de la Fédération Mauritanienne de Football Hamed Yahya, représentant de la CAF et de la FIFA lequel a rendu son verdict. Candidat à sa propre succession Pierre Alain. Ce ne fut pas facile, il aura fallut deux tour pour trancher avec 22 voix contre 13 voix pour Jérôme Efong Nzolo, lequel était largement favori de cette élection, alors que Bosco Alaba Fall a terminé à la surprise de tous, à la 3e place. Il faut savoir que le football gabonais n'est pas en très bonne santé. Les faits le démontrent et se sont noyés dans cette élection. A commencer par l'élimination de la sélection nationale, au premier tour de sa CAN en 2017, «personne n'ignore que la nomination du sélectionneur est une prérogative appartenant à certaines personnes proches du palais présidentiel et d'ajouter, l'influence de l'ancien international portugais Deco (ex-FC Porto, FC Barcelone) ne se dément pas, puisque c'est lui qui a fait venir les deux derniers sélectionneurs des Panthères, son compatriote Jorge Costa et l'Espagnol José Antonio Camacho, grassement payés (entre 70 000 et 80 000 € par mois) pour des résultats médiocres». Les championnats professionnels (Ligue 1 et Ligue 2), très largement financés par l'Etat, n'intéressent plus grand monde, et le statut des joueurs, qui attendent parfois plusieurs mois avant d'être payés, n'évolue pas. «Il faut que les footballeurs professionnels disposent de vrais contrats, et ne restent pas sur le carreau en cas de grave blessure, reprend Rémy Ebanega. Les chantiers du président ne se limiteront pas à la sélection nationale et au football professionnel. « Il y a beaucoup d'enjeux derrière cette élection : la formation des jeunes, celle des entraîneurs et des arbitres, le football féminin, les sélections nationales des jeunes... Le foot gabonais traverse une crise, il ne faut pas le nier, et le président devra vraiment agir. La Fegafoot devra davantage avoir d'autonomie dans les prises de décisions », espère Ebanega. Avant l'élection , les observateurs annonçaient qu'aucun favori ne se détache vraiment parmi les cinq candidats que sont Pierre-Alain Mounguengui, Jérôme Efong Nzolo, Blanchard Paterne Andoume, Bosco Alaba Fall et Placide Xavier Bourdette ; François Binet s'étant finalement désisté ,on évoque que l'élu avait pris les rennes de la fédération en mars 2014, Pierre-Alain Mounguengui (59 ans) a tente de défendre son bilan lors de sa campagne. Ancien arbitre international, secrétaire général de la Ligue nationale de football professionnel (Linaf), puis de la Fegafoot, avant d'en prendre la direction, est notamment critiqué pour les mauvais résultats de toutes les sélections nationales, dont il n'est pourtant pas, loin s'en faut, l'unique responsable. Ses détracteurs lui reprochent également une gestion trop opaque. Mounguengui, qui admet certaines critiques, veut mettre l'accent sur la formation des jeunes, des entraîneurs et des arbitres et continuer à développer le football féminin.