La nouvelle ville de Sidi Ali Labhar, située sur la rive d'Oued Soummam, à quelques mètres de l'aéroport Abane-Ramdane et à quelques encablures de la plage Tamellaht. Elle est appelé à en recevoir un peu plus de cinq mille âmes supplémentaires en plus de tous les riverains qui peuplent le voisinage depuis toujours. Une agglomération qui porte le nom de son saint protecteur qui a la qôuba (Mausolé) sur le rivage, garde l'aspect d'un lieu paisible et calme, qui continue de recevoir par promotion interposées d'autres arrivants. Une situation attendue au demeurant compte tenu des espaces agricoles encore nus, qui s'étendent jusqu'à Ireyahen à l'entrée de la commune de Tala Hamza et de Maghra à celle de Boukhelifa. Ce qui peut paraître anormal par contre dans la gestion d'une telle cité qui commence à prendre l'ampleur d'une commune, c'est le manque de prise en charge. Une situation qui échappe totalement à la municipalité qui pourtant est présente avec deux antennes communales, aussi bien dans l'ancienne cité que dans la nouvelle, mais qui reste absente en matière d'entretien des ruelles. Depuis la fin du programme Algérie Blanche, aucun agent de nettoiement n'a été affecté dans cette cité. Autre calvaire, et en l'absence de marché des fruits et légumes, les résidents sont obligés d'aller faire leurs emplettes en ville ou dans les marchés avoisinants d'Oued Ghir et Aokas, alors que celui de gros est à leur porte. De même que les quelques boutiques qui sont en service profitent de l'éloignement pour doubler la marge, tous les produits sans exception sont revendus avec 20 DA de plus. La cité abrite en son sein deux centres commerciaux d'une contenance de 570 locaux qui restent inoccupés et livrés à la vendetta de délinquants de tous acabits qui en font leurs refuges de fortune et les dégradent chaque jour un peu plus, dont les affectations s'imposent dans l'urgence, ou à défaut en prévoir un gardiennage. Un petit jardin d'enfants a été aménagé à proximité de ces deux «plantons» de sept étages, tous las bancs publics qu'il contient ont été dépouillés de leurs sièges en bois. Une mascarade. L'autre calvaire que vit cette cité, c'est le passage des grands routiers, de camions citernes transportant le fuel qui traversent ses ruelles pour se rendre à l'arrière port. Ils bravent ainsi dangers et interdits y fermant la voie des heures durant, à chaque moment de la journée et aux heures de pointe, rendant la circulation difficile même à l'intérieur de la cité. Le point de vente de la laiterie d'Amizour est également un des points qu'il faudrait réglementer, il reçoit en moyenne entre 1 500 et 3 000 litres jours, mais crée un goulot pour des acheteurs y venant des quatre coins de la ville. Certes l'idée de création de ce genre de commerce est bénéfique, mais l'entreprise doit songer à les multiplier à travers la ville. De plus nous avons constaté que des cafetiers en profitent, ils sont servis par casier, une situation qui va à l'encontre de la réglementation et qui greffent les acheteurs qui souvent ne sont par servis pour rupture de stocks, après une longue chaîne. Ce n'est que le soir venu que la cité «dortoir» où tout ferme et qu'il n'y a plus de lieu où se distraire, elle retrouve son calme et la froideur de ses nuits dont l'humidité provenant de l'oued et de Tamellaht arrose avec abondance ses larges avenues. Il est plus qu'impératif que l'autorité locale place cette cité sous la gestion d'un de ses délégués qui pour s'assurer de tous ses manques qui sont nombreux, notamment la défaillance de son éclairage public, du côté du jardin et de la mosquée, des saletés qui s'amoncellent en ses ruelles sans personne pour les lever et des arbustes qu'on plante et replantent sans que leur arrosage n'en soit assuré. Nombreuses familles ne demandent qu'à sortir prendre de l'air en soirée, mais dans de telles conditions, personne ne s'y aventure. C'est à la municipalité de mettre en place de meilleures conditions. Fraîchement installés, ils font de leur mieux. Attendons pour voir.