La fédération nationale des travailleurs retraités (Fntr) a demandé aux pouvoirs publics de continuer à subventionner la Caisse nationale de retraite (Cnr) jusqu'au rétablissement de son équilibre financier, en prenant des mesures «adéquates» à même de renflouer la trésorerie de cette caisse. Face à la hausse «vertigineuse» des prix, la Fntr prie les pouvoirs publics «de continuer à subventionner la Cnr jusqu'au rétablissement de ses finances, en prenant des mesures adéquates susceptibles de renflouer la trésorerie de cette caisse», a indiqué un communiqué de la Fntr, rendu public au lendemain de la réunion de la Commission exécutive fédérale. La Fntr, affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), réclame de continuer d'attribuer un taux de revalorisation équivalent aux taux d'inflation déclaré par l'Office national des statistiques (Ons) en fin d'année 2017, rappelant la nécessité d'améliorer le pouvoir d'achat pour les petites pensions en rétablissant le montant de la pension minimum à 100% du Snmg et une actualisation des pensions attribuées avant 2008. Elle a appelé également à la révision du seuil d'exonération et la réduction de l'Irg des pensions dont le montant est inférieur à 40.000 DA et procéder à des réductions d'impôt aux pensions supérieures à 40.000 DA et inférieures à 100.000 DA ou de confectionner un barème d'Irg propre aux seuls retraités. Les membres de la commission exécutive fédérale ont salué, par ailleurs, le geste du président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui a consenti l'injection de 500 milliards de DA au budget de 2018 de la Cnr sur le budget de l'Etat pour permettre aux trois millions de retraités de toucher régulièrement leurs pensions de cette année. Rappellant dans ce cadre que le directeur général de la Caisse nationale de retraite M. Slimane Mellouka, a déclaré auparavant que la Cnr traverse une période de «perturbations importante». Ainsi, il explique que cette situation est le résultat des départs «massifs et précoces» de nombreux travailleurs à la retraite, mais aussi, à une baisse de l'emploi par suite de la crise financière endurée par l'Algérie. Quand on lui rappelle, qu'en 2015, il affirmait qu'il n'existait «aucune menace» contre le système de retraite, M. Mellouka répond que les augmentations de salaire «très importantes», à partir de 2012, qui ont permis de «rééquilibrer le système». Pour sa part, le Directeur général de la Sécurité sociale au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Djaouad Bourkaib, a affirmé que «Toutes les branches de la Sécurité sociale (maternités, maladies, invalidités, chômage, accidents de travail, maladies professionnelles, etc) sont en équilibre et ne souffrent d'aucune difficulté financière, à l'exception de la branche retraite.»