Le coup d'envoi d'une manifestation, organisée sous le slogan «mon patrimoine, mon avenir», a été donné mercredi au Musée central de l'Armée, dans le cadre du Mois du patrimoine et de la journée mondiale des musées. Cette manifestation qui s'étalera jusqu'au 6 mai en cours, a vu la participation de musées publics dont le Musée national du Bardo, le Musée national des antiquités et le Musée national de l'enluminure et de la miniature. A cette occasion, une exposition d'armes a été inaugurée sous le thème «les armes, un patrimoine militaire au service de la mémoire», en présence du directeur du Musée central de l'Armée, le colonel Mourad Chouchane. L'exposition englobe des armes blanches et à feu de différentes époques dont la préhistoire (3000-10000 ans avant JC), ainsi que des épées et des poignards (kandjars) utilisées lors des révolutions et des révoltes populaires. Cet évènement a permis aux visiteurs de découvrir des armes blanches locales, à l'instar de l'épée «Flissa», originaire de la région Iflissen (Tizi Ouzou 16e siècle), l'épée «Takouba» (connu sous le nom Tikoubaouen chez les Touaregs), d'autres sabres turcs tels que le «Kilij» et «Yatagan» dont l'utilisation remonte à l'ère ottomane en Algérie, ainsi que des armes à feu utilisées lors des révoltes populaires et la glorieuse révolution de libération nationale dont des fusils, des mitraillettes et les pistolets des deux martyrs le Colonel Amirouche et Si El Houas. Dans ce cadre, un stand a été consacré aux objets personnels du fondateur de l'Etat algérien moderne, l'Emir Abdelkader, particulièrement «l'emblème du Djihad», remis par Jacques Chevalet à l'Algérie en 1970. La manifestation a vu la projection d'un film documentaire «l'Etat algérien...des gloires à travers le temps», qui retrace les principales étapes de l'histoire d'Algérie depuis l'Etat numide, fondé au troisième siècle (AJ) par le roi Massinissa jusqu'à l'Etat ottoman et la colonisation française. En marge de cette exposition, une conférence sur le patrimoine, animée par Bouadjina Radia, enseignante à l'Ecole nationale de conservation et de restauration des biens culturels (ENCRBC), Aknoun Hadjira, chef de service de restauration du Musée national du Bardo et le directeur du musée national de l'enluminure et de la miniature, Samir Dendan.