Inauguration - Le Mois du patrimoine a débuté jeudi 18 avril, date coïncidant avec la Journée mondiale des monuments. A cette occasion, de nombreuses activités autour du patrimoine matériel et immatériel sont prévues durant un mois, et ce, jusqu'au 18 mai, date de la célébration de la Journée internationale des musées. La journée de jeudi a été marquée par plusieurs rendez-vous. Il y a eu d'abord la réouverture au public du musée du Bardo, fermé depuis 2010 pour restauration, dont les travaux ont commencé en 2006. Rappelons que le coût de ce projet est évalué à 190 millions de dinars. A cette occasion, le musée, un édifice historique, a accueilli sa première exposition dédiée à la restauration de ce monument du patrimoine. L'exposition a pour titre : «Chronique d'une restauration». Elle revient en photos sur l'état du Bardo avant sa restauration ainsi que sur les plus importantes étapes de la réhabilitation de son espace. Le public peut aussi admirer des pièces archéologiques découvertes lors des opérations de restauration : bougeoirs, poteries, voûtes de canalisation enfouies sous le bâtiment... Par ailleurs, la journée de jeudi a été marquée par une donation d'œuvres d'arts par Me Salim Becha au ministère de la Culture. Ainsi, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a reçu, au Musée des arts modernes d'Alger, les actes notariés – ces actes attestent la cession matérielle des pièces et de tous les droits y afférents, c'est-à-dire ils stipulent que le donateur n'accepte aucune compensation quelle que soit leur valeur de donation de quelques milliers de pièces d'art et d'objets archéologiques cédés par le collectionneur, Salim Becha, au musée. Cette donation est exceptionnelle. Elle comprend divers pièces et objets, allant de la céramique aux manuscrits, en passant par des objets de la période lithique, de la tapisserie et des pièces de monnaie ancienne, des masques, des médaillons, des boucliers, des épées, des pistolets, des statues, des statuettes en bronze, des peintures, des enluminures et des miniatures... La collection, très importante, est plurielle et éclectique. Pour Salim Becha, cette donation est gracieusement offerte au peuple algérien. Et sa décision d'en faire don a été motivée, selon lui, par le fait que certaines pièces exigent des conditions particulières de conservation que seuls des musées peuvent réunir. Notons que la donation sera affectée aux différents musées algériens. C'est ainsi que, à titre d'exemple, les tapis iront aux futurs musées du tapis d'Alger et de Babar, à Khenchela. Les masques iront au futur musée africain qui sera créé à Alger, suite à une proposition de l'OUA, et les autres pièces seront dispatchées entre les musées du Bardo ou des Antiquités de Cherchell, de Tipasa, de Constantine, d'Oran, de Tébessa ou d'Annaba...