Un ouvrage collectif intitulé «Aux fondements de la Culture de Paix, Egalité des genres et Citoyenneté mondiale», vient d'être édité par la Commission nationale algérienne pour l'Education, la science et la culture, en partenariat avec la Chaire Unesco Emir Abdelkader pour les droits de l'Homme et la culture de Paix-Université d'Alger I. Inscrit dans le cadre du programme de participation de l'Unesco pour le biennal 2016-2017, l'ouvrage dirigé par Issam Toualbi-Thaâlibi, directeur de la Chaire Unesco Emir Abdelkader pour les Droits de l'Homme et la Culture de Paix-Université d'Alger I, est publié à l'occasion de la proclamation de la Journée internationale du "Vivre ensemble en paix". L'Assemblée générale de l'ONU et à l'initiative de l'Algérie avait adopté le 8 décembre dernier à l'unanimité une résolution par laquelle elle proclame le 16 mai Journée internationale du «vivre-ensemble en paix». La démarche algérienne s'inscrit dans le cadre des efforts de promotion des valeurs de la culture de la paix et de la réconciliation au niveau international, a été parrainée par plus d'une centaine d'Etats Membres de l'ONU, et vise à mobiliser régulièrement les efforts de la communauté internationale en faveur de la paix, de la tolérance, de l'inclusion, de la compréhension et de la fraternité. Une dizaine d'auteurs ont participé à la rédaction de cet ouvrage de 180 pages (www.unesco.dz), présenté en trois chapitres. Le premier a porté sur "l'Islam et la notion d'Egalité des genres", le deuxième sur «le patrimoine au service du vivre ensemble», et le troisième a traité de «l'Education, droit et Vivre ensemble». L'initiative algérienne en faveur d'une journée internationale du vivre ensemble «est d'autant plus intéressante à considérer qu'elle ne résulte pas d'une entreprise, à proprement parler politique, mais constitue le fruit d'une démarche qu'on peut qualifier de spirituelle». «Le fait est que le projet n'a pas pris naissance, comme on pourrait le penser, dans les bureaux de quelque département ministériel, mais et contre toute attente dans la salle de prière d'une institution traditionnelle : la zaouia Alawiyya de Mostaganem», note Issam Toualbi-Thaâlibi dans l'introduction de l'ouvrage. Cheikh Khaled Bentounes, dans une contribution titrée «la femme et son rôle dans la culture de paix», rappelle que «le féminin demeure cette réalité qui donne à la société sa profondeur, sa stabilité et son harmonie». Le rôle du patrimoine dans la promotion de la culture de paix a été disséqué par le professeur Abderezzak Guessoum, président de l'Association des oulémas musulmans algériens. Il est à rappeler que l'initiative algérienne au sein de l'ONU est le fruit d'un long processus conduit par le ministère des Affaires étrangères, en partenariat avec l'Association internationale soufie alawiyya (AISA), dont le président d'honneur et guide spirituel de la Tariqa Alawiyya le Cheikh Khaled Bentounes, avait pris part à la séance d'adoption de cette résolution.