Le président du Conseil d'affaires algéro-américain (USABC), Smaïl Chikhoune, qui intervenait, hier, sur les ondes de la Chaîne 3 de la radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, estime que c'est bien que l'Algérie ait pensé à réviser sa loi sur les hydrocarbures et en particulier la révision du taux de fiscalité pétrolière, car, explique-t-il, le brut n'est plus à 120 dollars comme auparavant. Il est utile de rappeler que les investissements américains dans le secteur pétrolier en Algérie ont connu une baisse ces dernières années. Pour le président du Conseil d'affaires algéro-américain, l'Algérie devrait rendre ses conditions plus attractives pour intéresser les compagnies américaines et s'adapter ainsi à ce qui se fait à travers le monde pour attirer plus d'investissements dans le domaine énergétique. Il cite les risques géologiques que les compagnies américaines prennent lorsqu'elles recherchent de nouveaux gisements, en soulignant que si elles ne trouvent rien, elles auront perdu leur argent. Cela justifie, selon lui, que l'Algérie réajuste sa politique. Smaïl Chikhoune a également évoqué les possibilités offertes par l'Algérie dans les domaines des énergies renouvelables, ainsi que dans les projets d'exploration et d'exploitation de gisements d'hydrocarbures en off-shore et non conventionnels, comme le gaz de schiste. A ce propos, il annonce l'arrivée, incessamment, de représentants de compagnies américaines dans le but éventuellement de conclure des partenariats dans ces domaines particuliers. Il rappelle au passage, que cet intérêt à tisser avec Alger de nouveaux liens dans le secteur des hydrocarbures, s'inscrit en droite ligne de la nouvelle politique de Washington de s'investir plus fortement dans le continent africain. On sait que le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni a émis lors de son entretien, avant-hier, avec une délégation de la Chambre de commerce des Etats-Unis, conduite par son vice-président, Myron Brilliant, le souhait de voir les entreprises américaines participer aux appels d'offres que son secteur s'apprête à lancer dans le domaine des hydrocarbures, a indiqué un communiqué du ministère. Selon un communiqué du ministère de l'Energie, lors de cette rencontre tenue en son siège en présence de l'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, John Desrocher, les deux parties ont abordé les opportunités de partenariat et d'investissement entre les deux pays dans le domaine de l'énergie notamment les hydrocarbures (amont et aval) et les énergies renouvelables en souhaitant voir se développer des projets et les expériences qui assurent le transfert du savoir-faire technologique dans ces domaines. Ils ont également, examiné l'état des relations de coopération entre l'Algérie et les Etats-Unis dans le domaine de l'énergie les qualifiant de «très anciennes et d'excellentes» a ajouté la même source. Dans ce sens, les deux parties ont convenu de prendre des initiatives pour organiser des rencontres entre les opérateurs économiques des deux pays pour renforcer et consolider la dynamique de partenariat algéro-américain dans les différents domaines du secteur énergétique. Par ailleurs, une journée sur «Algérie sur l'énergie» (Algeria Energy day), placée cette année sous le signe du partenariat et d'échange entre les compagnies pétrolières algériennes et américaines, sera organisée, demain, à Houston (Etats-Unis), conjointement par le Conseil d'affaires algéro-américain, l'ambassade d'Algérie à Washington et la Chambre de commerce américano-arabe. Elle se tiendra en marge de la rencontre annuelle Offshore Technology Conférence (OTC 2018). Une vingtaine de grandes compagnies énergétiques aux Etats-Unis, seront présentes à la journée Algérie sur l'énergie. Enfin, face au peu d'engouement pour les produits algériens hors hydrocarbures, manifesté aux Etats-Unis, le Président du Conseil d'affaires algéro-américain pense que, dans ce domaine, il faut également être attractif. Concernant l'attribution d'un siège au Forum des chefs d'entreprises au sein de la Chambre de commerce des Etats-Unis, c'est, selon lui, une opportunité d'intéresser des investisseurs américains à d'autres secteurs d'activités autres qu'énergétiques.