En visite de travail et d'inspection de son secteur dans la wilaya de Tarf et Annaba, le ministre des Ressources en eau Hocine Necib a invité ses collaborateurs des structures centralisées et décentralisées de poursuivre leurs efforts tendant à améliorer l'alimentation en eau potable des populations. «L'Etat a énormément investi pour consolider le rôle pro-actif de ses structures dans le système de production et de distribution de l'eau potable dans les wilayas. J'attends de tout un chacun une bonne maîtrise de la gestion des affaires qui lui est impartie», a-t-il estimé lors de son inspection de la station principale de Chaïba dans la wilaya de Annaba. Encore une fois, le ministre n'a rien apporté de nouveau. Il s'est contenté d'exprimer sa satisfaction de voir les barrages de Mexa et Bougous pleins jusqu'à débordement et celui de Cheffia atteindre les 100 millions de m3 pour une capacité de stockage de 162 millions de m3. De même qu'il a parlé d'un bon captage des eaux souterraines. Il a aussi abordé la question du suivi du programme d'urgence et de son application sous le contrôle des walis. «A Annaba, nous sommes arrivés à alimenter convenablement les populations des communes en eau potable. La situation est en constante amélioration. Elle le sera davantage y compris dans les zones spécifiques grâce aux investissements consentis par l'Etat», a affirmé le ministre. Mis face à de nombreux tableaux affichant les capacités de remplissage atteintes par les barrages et des opérations de distributions, Hocine Necib a constamment fait des remarques allant dans le sens de la lutte contre la médiocrité de gestion de l'amélioration des prestations. Il reste qu'il n'a pas requis une quelconque mise en œuvre d'audit d'assurance-qualité de la gestion administrative et technique des ouvrages hydrauliques (unités et canalisations) réalisés par l'entreprise des Grands Travaux Hydrauliques. Faute de plan de charge, cette entité socio-économique est confrontée à des difficultés financières imposant le non-paiement des salaires de ses effectifs à termes échus. Rien également en ce qui concerne un audit organisationnel, technique et financier. A chacune de ses étapes qui, la matinée l'avait d'abord mené dans la wilaya de Tarf, le ministre a salué la patience et le sens élevé des responsabilités des populations confrontées à la situation difficile qu'elles vivent, consécutive à l'interruption de l'alimentation en eau potable. Il reste que les réactions spontanées d'abonnés ont lieu pratiquement tous les jours dans les divers quartiers de la commune chef-lieu de wilaya Annaba. Ce dont semble avoir été alerté, le ministre qui a appelé ses collaborateurs à prendre toutes les mesures utiles pour assurer le droit à l'eau potable de la population. Notamment celle confrontée depuis plusieurs jours à la rareté de cet élément de vie due à une multitude de grosses fuites non réparées depuis des lustres sur le réseau de distribution. Le manque d'eau potable enregistré dans différentes cités et quartiers de la commune d'Annaba, a exposé les populations à de graves problèmes d'hygiène et de santé. C'est que, tout autant que d'autres, la population de la commune d'Annaba est assoiffée. Depuis des semaines, elle est mise face à des citernes d'eau destinées aux nantis. «Les responsables semblent être débordés. Ils sont dans l'incapacité de donner une explication claire aux citoyens», révèlent des citoyens mis dans l'impossibilité d'approcher le ministre pour exposer leur problème d'eau potable. Celui-là même que les parlementaires de la wilaya paraissent ignorer ou dans l'incapacité d'établir un constat pour imposer des travaux de réparation des conduites détériorées. Ce laissez-aller dans la gestion de l'eau potable est à l'origine des récurentes ruptures d'alimentation de ce précieux liquide des populations. Dans les wilayas voisines d'Annaba et Tarf notamment où il est prévu la réalisation d'une unité de dessalement, le ministre en a parlé dans un point de presse improvisé. «Elle alimentera les populations des deux wilayas. En attendant la réalisation de sa propre unité de production pour le refroidissement de ses installations de production, le complexe Sidérurgique d'El Hadjar sera également desservie par cette unité de dessalement», a révélé le ministre. Dans son programme d'action, le ministère des Ressources en eau a pris en considération l'extension des capacités de production des différentes unités de production industrielles ainsi que le développement agricole. Il a affirmé que ses services sont en mesure de faire face à un déficit de 10 à 30 % à même d'être compensé par les barrages et par les 17.000 m3/jour d'eau récupérés grâce aux réparations entreprises sur les conduites d'eau potable.