Il y a de cela moins d'une année, au mois de juillet 2017, l'Algérie était accusée à tort par l'ONG Amnesty International «d'alimenter le racisme, en favorisant les discriminations, et le rejet des personnes qui ont fui les guerres, la violence et la pauvreté». Cette déclaration rendue publique invectivait directement l'Etat algérien pour ne pas avoir accueilli des migrants en détresse, conformément aux textes internationaux ratifiés par l'Algérie. Le chef de Cabinet de la Présidence de la République Ahmed Ouyahia avait, à ce propos, déclaré sur un plateau de télévision, puis sur son site, que le droit d'asile obéissait à une procédure administrative d'enregistrement donnant droit au migrant de vivre sur le sol national en toute légalité, pareillement de travailler étant donné que la loi algérienne ne permet pas de recourir à la main d'œuvre étrangère. Le Premier ministre Tebboune à l'Assemblée nationale répondant à l'inquiétude des députés et aux imputations de conduites racistes à l'endroit de l'Etat algérien, déclara «qu'il y a des parties qui veulent ternir l'image de l'Algérie en lui collant l'étiquette de pays raciste (...) le devoir moral et humain nous impose de prêter assistance à nos frères contraints de fuir leurs terres en raison de la pauvreté, et des affres de la guerre», avait souligné Tebboune, en précisant toutefois que «la présence de nos frères Africains dans notre pays sera réglementée». Les responsables algériens ont réitéré leur volonté de prendre en charge les migrants subsahariens dans le cadre de la loi, et qu'il n'était pas aisé de régler certaines «difficultés objectives», au niveau des wilayas frontalières, affirmant que les rapatriements se faisaient sur la base de conventions bilatérales, et que des organismes humanitaires d'aides, et de secours, encadraient les opérations de retours dans les pays d'origine. Rebelote, Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU, remue le couteau dans la plaie. Avant de porter des jugements de valeur sur les Algériens, Shamdasani est invitée à s'enquérir par elle-même de la réalité et de l'hospitalité légendaire des Algériens envers les indigents. Sans travailler, les migrants affichent un bien-être stupéfiant.