Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a estimé hier que les migrants qui envahissent l'Algérie fuyant leurs pays en raison des conflits constituent une source de criminalité. Et à ceux qui critiquent l'Algérie quant à de supposées violations des droits de l'Homme dans le traitement réservé à ces migrants, Ouyahia leur rappelle que "nous sommes souverains dans notre pays". Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a estimé hier que les migrants qui envahissent l'Algérie fuyant leurs pays en raison des conflits constituent une source de criminalité. Et à ceux qui critiquent l'Algérie quant à de supposées violations des droits de l'Homme dans le traitement réservé à ces migrants, Ouyahia leur rappelle que "nous sommes souverains dans notre pays". Le SG du RND a souligné que des grands pays au monde ont érigé des murs pour "empêcher des étrangers sur leur sol" tout en avertissant que des pays européens sont tentés de faire de l'Algérie et des pays voisins des camps afin de freiner le flux migratoire vers l'Europe". Le non moins directeur du cabinet à la présidence de la République qui exprimait hier, dans un entretien accordé a une chaine de télévision privée, a, néanmoins, précisé que l'on ne demande pas à l'Etat de jeter ces migrants dans "le désert ou la mer mais de veiller pour que leur séjour dans notre pays obéisse à des mesures réglementaire pour que le peuple algérien ne soit pas contraint à vivre dans l'anarchie". Le PT dénonce une campagne xénophobe Les propos d'Ahmed Ouyahia sur les migrants africains continuent de susciter l'indignation au sein de la classe politique. "Le Parti des travailleurs est horripilé par la campagne xénophobe qui cible les migrants des pays du Sahel qui arrivent dans notre pays fuyant les guerres impérialistes et la faim", assure Ramdane Tâzibt, député et cadre du parti qui "appelle les autorités du pays à une prise en charge réelle des migrants conformément aux traditions séculaires de notre pays". "Devant la déchéance qui frappe des familles entières dont la majorité est constituée de femmes et enfants en détresse, l'Algérie qui a été la Mecque des révolutionnaires ne saurait tourner le dos à une tragédie qui frappe nos frères africains et rappelle que la négritude n'est pas forcément liée à la couleur de la peau. Elle est en rapport avec le combat commun contre l'oppression", poursuit Ramdane Tâzibt. Le parti de Louisa Hanoune dit saluer la solidarité des citoyens. Il appelle "l'Etat à prendre ses responsabilités devant la tragédie qui frappe nos frères africains en scolarisant les enfants qui errent dans les rues des villes et villages du pays et en octroyant des permis de travail aux migrants, ce qui sous-entend une couverture sociale inexistante actuellement". "Choquants et scandaleux" pour Amnesty International Les déclarations du secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, au sujet des migrants subsahariens ont suscité de vives réactions d'organisations de défense des droits de l'Homme. Et celle d'Amnesty international (AI) ne s'est pas faite attendre en qualifiant les "propos tenus par Monsieur Ahmed Ouyahia à l'égard des migrants subsahariens" de "choquants et scandaleux! ". Dans un communiqué rendu public, dans l'après-midi d'hier, Amnesty international souligne que "de tels propos alimentent le racisme et favorisent la discrimination et le rejet de ces personnes" avant de rappeler à "Ouyahia que ces personnes ont fui les guerres, la violence et la pauvreté. Ils sont venus en Algérie chercher la paix et la sécurité. Il est de notre responsabilité de les accueillir, conformément aux textes internationaux signés et ratifiés par l'Algérie". L'ONG conclut son communiqué par relever que "cette déclaration de Ouyahia intervient au moment où le premier ministre a annoncé que la présence des migrants subsahariens en Algérie sera réglementée et le ministère de l'Intérieur procède actuellement à travers les services de police et de gendarmerie au recensement de tous ces migrants. En outre, une loi sur l'asile est en cours d'élaboration par le ministère des affaires étrangères". La Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADHH) a dénoncé également hier une "campagne raciste et xénophobe" après les propos d'Ahmed Ouyahia sur les migrants subsahariens. Maître Nourredine Benissad, président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Hommeestime qu'"il faut démystifier ce phénomène". "Non, le migrant n'est ni un délinquant, ni un criminel ou porteur de maladies. Ces gens ont fui des guerres, des atrocités pour des raisons politiques, conflits armés. Donc, il est de notre devoir de se solidariser avec eux, de les accueillir. Certes parmi ces migrants on peut trouver des délinquants, des criminels. Ils devront faire objet d'une procédure régulière comme on le fait avec les criminels et les délinquants algériens", souligne-t-il. Selon Maître Benissad, "80 % des migrants viennent d'Afrique. Certains partis en Algérie ont repris à la lettre les discours politiques de quelques partis européens qui disaient que les migrants constituaient un danger pour leur pays. Ces partis disent que l'Algérie est envahie par des migrants porteurs de maladies. Ce qui est totalement faux", assène Me Benissad. Le président de la Ligue algériennes de défense des droits de l'Homme note que les conventions internationales ratifiées par l'Algérie nous obligent à intégrer ce phénomène migratoire dans le cadre du respect des droits de l'Homme, mais sans être des sous-traitants des pays européens. Pour cela, il appelle les autorités algériennes "à mettre en place un statut juridique pour les réfugiés et demandeurs d'asile". Le SG du RND a souligné que des grands pays au monde ont érigé des murs pour "empêcher des étrangers sur leur sol" tout en avertissant que des pays européens sont tentés de faire de l'Algérie et des pays voisins des camps afin de freiner le flux migratoire vers l'Europe". Le non moins directeur du cabinet à la présidence de la République qui exprimait hier, dans un entretien accordé a une chaine de télévision privée, a, néanmoins, précisé que l'on ne demande pas à l'Etat de jeter ces migrants dans "le désert ou la mer mais de veiller pour que leur séjour dans notre pays obéisse à des mesures réglementaire pour que le peuple algérien ne soit pas contraint à vivre dans l'anarchie". Le PT dénonce une campagne xénophobe Les propos d'Ahmed Ouyahia sur les migrants africains continuent de susciter l'indignation au sein de la classe politique. "Le Parti des travailleurs est horripilé par la campagne xénophobe qui cible les migrants des pays du Sahel qui arrivent dans notre pays fuyant les guerres impérialistes et la faim", assure Ramdane Tâzibt, député et cadre du parti qui "appelle les autorités du pays à une prise en charge réelle des migrants conformément aux traditions séculaires de notre pays". "Devant la déchéance qui frappe des familles entières dont la majorité est constituée de femmes et enfants en détresse, l'Algérie qui a été la Mecque des révolutionnaires ne saurait tourner le dos à une tragédie qui frappe nos frères africains et rappelle que la négritude n'est pas forcément liée à la couleur de la peau. Elle est en rapport avec le combat commun contre l'oppression", poursuit Ramdane Tâzibt. Le parti de Louisa Hanoune dit saluer la solidarité des citoyens. Il appelle "l'Etat à prendre ses responsabilités devant la tragédie qui frappe nos frères africains en scolarisant les enfants qui errent dans les rues des villes et villages du pays et en octroyant des permis de travail aux migrants, ce qui sous-entend une couverture sociale inexistante actuellement". "Choquants et scandaleux" pour Amnesty International Les déclarations du secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, au sujet des migrants subsahariens ont suscité de vives réactions d'organisations de défense des droits de l'Homme. Et celle d'Amnesty international (AI) ne s'est pas faite attendre en qualifiant les "propos tenus par Monsieur Ahmed Ouyahia à l'égard des migrants subsahariens" de "choquants et scandaleux! ". Dans un communiqué rendu public, dans l'après-midi d'hier, Amnesty international souligne que "de tels propos alimentent le racisme et favorisent la discrimination et le rejet de ces personnes" avant de rappeler à "Ouyahia que ces personnes ont fui les guerres, la violence et la pauvreté. Ils sont venus en Algérie chercher la paix et la sécurité. Il est de notre responsabilité de les accueillir, conformément aux textes internationaux signés et ratifiés par l'Algérie". L'ONG conclut son communiqué par relever que "cette déclaration de Ouyahia intervient au moment où le premier ministre a annoncé que la présence des migrants subsahariens en Algérie sera réglementée et le ministère de l'Intérieur procède actuellement à travers les services de police et de gendarmerie au recensement de tous ces migrants. En outre, une loi sur l'asile est en cours d'élaboration par le ministère des affaires étrangères". La Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADHH) a dénoncé également hier une "campagne raciste et xénophobe" après les propos d'Ahmed Ouyahia sur les migrants subsahariens. Maître Nourredine Benissad, président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Hommeestime qu'"il faut démystifier ce phénomène". "Non, le migrant n'est ni un délinquant, ni un criminel ou porteur de maladies. Ces gens ont fui des guerres, des atrocités pour des raisons politiques, conflits armés. Donc, il est de notre devoir de se solidariser avec eux, de les accueillir. Certes parmi ces migrants on peut trouver des délinquants, des criminels. Ils devront faire objet d'une procédure régulière comme on le fait avec les criminels et les délinquants algériens", souligne-t-il. Selon Maître Benissad, "80 % des migrants viennent d'Afrique. Certains partis en Algérie ont repris à la lettre les discours politiques de quelques partis européens qui disaient que les migrants constituaient un danger pour leur pays. Ces partis disent que l'Algérie est envahie par des migrants porteurs de maladies. Ce qui est totalement faux", assène Me Benissad. Le président de la Ligue algériennes de défense des droits de l'Homme note que les conventions internationales ratifiées par l'Algérie nous obligent à intégrer ce phénomène migratoire dans le cadre du respect des droits de l'Homme, mais sans être des sous-traitants des pays européens. Pour cela, il appelle les autorités algériennes "à mettre en place un statut juridique pour les réfugiés et demandeurs d'asile".