En sa qualité de Président du CSA de Haut niveau et de Chef de File de la Médiation internationale, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a participé, mercredi à Bamako à une rencontre du Comité de suivi de la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (CSA) avec le Secrétaire Général des Nations unies, Antonio Guterres. Une réunion qui intervient au moment où le Secrétaire général de l'ONU effectue sa toute première visite au Mali, et qui a été une nouvelle occasion pour poursuivre le processus de stabilisation du Mali sur la base de la mise en œuvre de l'Accord de paix que l'Algérie a facilité. Cela dit, lors de son allocution d'ouverture, Abdelkader Messahel a mis l'accent sur le respect de l'Algérie de ses engagements, et ce en vue de la construction de la paix. Dans ce sens, dira le ministre des Affaires étrangères: «L'Algérie continuera de respecter ses engagements en relation avec la construction de la paix, la stabilisation et le développement économique au Mali. Son soutien au peuple malien frère constitue un des éléments fondamentaux de sa politique extérieure, et ce, conformément à l'engagement et à la volonté de Son Excellence, Monsieur le président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui suit avec la plus grande attention l'évolution de la situation au Mali et, d'une manière plus générale, dans toute la zone du Sahel.» Une position que Messahel a précédemment souligné, lors de sa rencontre mardi dernier avec le président malien Ibrahim Boubacar Keïta en présence du ministre malien des Affaires étrangères Tieman Hubert Coulibaly et des ambassadeurs des deux pays. A cette occasion, rappelons-le, Abdelkader Messahel a souligné l'attachement de l'Algérie au développent de la coopération bilatérale, à la concertation régulière avec le Mali voisin et à la poursuite des efforts tendant à faire face aux défis communs qui sévissent dans la région, notamment, le terrorisme, le crime organisé et la migration clandestine. Une concertation qui vient d'être renforcée par la tenue de la 13e session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien que Messahel présidera avec son homologue malien Tieman Hubert Coulibaly. A cette occasion, Messahel a mis en avant l'importance à accorder à l'instauration de la confiance entre les parties maliennes et leur appropriation de tout le processus de mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali. De son côté, le Premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maïa a fait le point sur l'état de la mise en œuvre de l'accord de paix en mettant un accent particulier sur les avancées considérables enregistrées dans ce cadre, notamment, la confiance qui s'est établit progressivement entre les parties maliennes et qui a permis à plusieurs actions de mise en œuvre de se concrétiser. Dans ce contexte, faut-il rappeler que cette rencontre coïncide avec le troisième anniversaire de la signature de l'accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d'Alger, dont le troisième anniversaire a été célébré le 15 mai dernier. Un accord dont la mise en œuvre ne cesse de donner des satisfactions après notamment, la mise en place récemment de nouvelles patrouilles mixtes, précédée par la tenue d'une conférence d'entente et l'installation en 2017, des autorités intérimaires dans les régions du Nord du pays. Sur le plan bilan, le ministre malien de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Mohamed El Moctar, cité mardi par la presse locale, a soutenu que la célébration du troisième anniversaire de la signature de cet accord doit être pour chacun, «un temps d'espérance et d'engagement collectif, pour assurer la mise en œuvre de l'accord». Et de préciser au passage: «L'accord est et demeure un socle de la cohésion sociale et de la stabilité au Mali.»