Les Bleus ont souffert contre l'Australie mais se sont imposés 2-1 pour leur entrée dans cette Coupe du monde. Griezmann sur penalty, après la première utilisation de la VAR dans un Mondial, et Pogba ont été les buteurs français. L'équipe de France s'attendait à souffrir mais peut-être pas autant. Elle s'est imposée dans la douleur contre l'Australie (2-1), hier à l'heure du déjeuner, pour son entrée en Coupe du monde. Dans une Kazan Arena toute jaune, ce sont même les Socceroos qui ont été applaudis au coup de sifflet final. Rentrés illico au vestiaire, les joueurs de Didier Deschamps ne faisaient pas les fiers. Mais ils ont gagné. Et pour l'instant, c'est l'essentiel. D'entrée les Bleus n'ont pas semblé savoir quoi faire. Prévenus du combat physique auquel ils seraient confrontés, ils n'ont pas assez pressé, pour éviter les duels, et se sont contentés de rester en place, mais trop bas, pour espérer ensuite aller porter le danger dans la surface australienne. À l'exception d'une frappe de Kylian Mbappé dans un angle fermé, détournée par Mat Ryan en corner (2e), les joueurs de Didier Deschamps n'ont quasiment jamais inquiété le gardien des Aussies en première période. À l'inverse, Hugo Lloris a dû s'employer, sur une tête de Leckie déviée par Corentin Tolisso, sur coup franc (17e). Une claquette en guise d'avertissement, qui n'a pas réveillé pour autant ses partenaires. À la reprise, il a fallu encore quinze bonnes minutes aux Bleus pour lancer vraiment leur compétition. Un fait de jeu leur a facilité la tâche. Sur une récupération de N'Golo Kanté au milieu, Paul Pogba a lancé en profondeur Antoine Griezmann, qui est tombé dans la surface. Après un moment de flottement, la VAR a été utilisée et a permis à l'attaquant d'ouvrir le score sur penalty (58e). Mais la joie tricolore a été de courte durée puisque dans la foulée, Jedinak a égalisé, aussi sur penalty (62e), après une main incompréhensible de Samuel Umtiti sur coup franc. Les débats se sont animés. Le match s'est débridé et c'est finalement Pogba qui a eu le dernier mot, bien aidé par Behich, en marquant le but de la victoire (80e) d'un tir contré, le ballon ayant heurté la transversale avant de franchir la ligne. Au plus grand soulagement de tous. La vidéo au secours des Bleus Alors qu'elle était sans solution, à l'approche de l'heure de jeu, l'équipe de France a profité d'un coup de pouce de l'arbitrage et surtout de la technologie. À la suite d'un contact douteux mais réel entre Risdon et Griezmann dans la surface (54e), en contre-attaque, Monsieur Cunha a demandé l'assistance vidéo (VAR). Un ralenti ou deux après, il a accordé un penalty aux Bleus, transformé en force par l'attaquant de l'Atlético (62e). Comme lors de l'expérimentation de la VAR contre l'Espagne (0-2), en match amical en mars 2017, la sélection tricolore est la première formation à en bénéficier, dans une Coupe du monde. Griezmann, un but et c'est tout Attendu comme le leader technique de l'équipe de France dans ce Mondial, Antoine Griezmann a déçu pour ce premier match. Aligné finalement sur le côté droit au coup d'envoi, et non pas en soutien dans l'axe, le meilleur joueur de l'Euro 2016 a eu un mal fou à se situer sur la pelouse. Peu sollicité (aucune passe avec Dembélé et Mbappé en première période) et peu inspiré (13 ballons perdus), il ne s'est pas montré dangereux non plus. Jusqu'au penalty qu'il a obtenu, grâce à la vidéo, et transformé avec sang-froid (58e). Un but qui n'a pas empêché Deschamps de le remplacer par Giroud, à 1-1 (70e). Un choix payant puisque le buteur de Chelsea est impliqué sur le but de Pogba.