Intervenant devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre de la Justice, Garde des sceaux a sévèrement rappelé à l'ordre les personnes à l'origine des incitations à la violence contre les femmes. Tayeb Louh a déclaré à ce sujet que les Algériens ne sont pas prêts à revenir à la décennie noire et que la justice sera intransigeante envers ceux qui violent les lois de la réconciliation nationale. Tayeb Louh a confirmé l'arrestation de l'individu ayant appelé à jeter de l'acide contre les femmes ne portant pas le voile. Cette personne de 29 ans exerce en qualité d'agent de sécurité dans un centre de formation à Oran. L'accusé a reconnu les faits qui lui sont reprochés et à été placé en détention provisoire. Tayeb Louh a indiqué que le ministère public a ouvert une enquête dans les quatre coins du pays pour identifier ceux qui incitent à la violence sur les réseaux sociaux. En réponse aux questions des députés, Tayeb Louh, a affirmé que l'Algérie a franchi un grand pas en matière d'indépendance de la justice grâce au «profondes réformes initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika». «L'Algérie a franchi un grand pas en matière d'indépendance de la justice grâce aux profondes réformes initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika depuis l'installation de la Commission nationale pour la réforme de la justice», a déclaré le ministre en réponse aux questions des députés de l'Assemblée populaire nationale (Apn) concernant la loi organique fixant les modalités d'application de l'exception d'inconstitutionnalité. Le chef de l'Etat « met l'accent à chaque fois sur cette question puisque l'indépendance de l'autorité judiciaire découle d'une conviction politique», a-t-il soutenu. Il a rappelé que le président de la République «s'est engagé avec le peuple pour garantir les droits et obligations à travers la justice, ce qui a été concrétisé à travers les réformes qu'a connu le secteur de la justice moyennant des mécanismes garantissant l'indépendance de l'autorité judiciaire et la protection des juges de toutes pressions quelque soit la nature et l'origine». «Assurer la sécurité, la stabilité et la confiance du citoyen dans ses institutions repose sur l'introduction de ces mécanismes qui garantissent également les libertés et les droits conformément aux lois de la République que tout un chacun doit respecter», a ajouté M. Louh. Après avoir estimé que «les jugements de la justice ou la remise en cause des institutions constitutionnelles ne peuvent aucunement faire l'objet de débats de rue», le ministre a rappelé que ces jugements «sont susceptibles d'appel», indiquant, dans ce sens, que «les lois incomplètes ou incompatibles avec les développements doivent être modifiées dans des cadres réglementaires (...), car il ne sera pas toléré de ternir l'image du pouvoir judiciaire.»