De toutes les équipes arabes engagées dans cette Coupe du monde 2018, seule l'équipe nationale algérienne aura, jusqu'à ce jour, réalisé la meilleure performance en se qualifiant aux huitièmes de finale de la Coupe du monde de 2014. Le Sénégal, cette équipe pas médiatisée, oubliée dans les agendas des médias et des chaînes de radio, s'affiche, comme l'une des formations la plus solide, pour faire face à ces équipes qui débarquent avec une excellente médiatisation. La surprise est de taille, elle n'a pas fait dans la dentelle, elle est allée directement à l'essentielle, c'est-à-dire défoncer la défense polonaise et poster ses deux buts qui font d'elle, l'équipe africaine qui commence à semer les doutes dans les rangs des équipes européennes. Elle alerte, les prochains abonnés de son groupe à se mettre autour du tableau et de leur écran pour visionner et re-visionner le match afin de tenter de faire échouer leurs attaques. Tiendrait-elle la dragée haute à ses poursuivants ? Les observateurs interrogés semblent être optimistes. En attendant le déballage, le pays organisateur confirme et met à la porte l'Arabie Saoudite avec dans les bagages (5-0) et les hommes de Mohammed Salah, après un très bref séjour en Russie. Ils sont, eux aussi, invités à récupérer leur carte d'embarquement et leurs trois buts encaissés (3-1). Cette Egypte qui revenait après 28 ans d'absence en Coupe du monde se voit très vite renvoyée chez elle. Toute la nation avait fêté ce retour de l'Egypte, septuple champion d'Afrique et remercier son sélectionneur, l'Argentin Hector Cuper, ancien coach de Valence et de l'Inter Milan, qui a pris en main l'équipe en mars 2010. Ce n'était qu'un rêve qui s'évapore et qui fait mal à toute l'Afrique. Le rêve des Russes se poursuit avec cette surprenante victoire face aux Pharaons qui lui permet de maintenir le contrôle de son groupe. Toutes les stratégies égyptiennes réfléchies, travaillées, répétées lors des séances d'entraînements sur la base des vidéos, puis mises en scènes ce mardi, n'ont servi absolument à rien. Sinon à humilier toute la nation égyptienne. Dès le coup d'envoi de la partie, les hommes de Mohammed Salah se faisaient dévorer par les Russes, le contrôle du jeu est vite pris en main par Denis Cherichev (6e, 19e), Artem Dziouba (41e) et un Alexandre Golovine très discrets lesquels ont vite mis le feu dans le camp égyptien. Le gardien des Pharaons était devenu le Pharaon à abattre tant qu'il a résisté à toutes les tentatives russes, sauf celle de son coéquipier Ahmed Fathi qui lui marquera à la 47' (1-0), contre son camp. C'est le début de la déchéance. Ils avaient espéré que Mohammed Salah puisse rétablir les choses dans l'ordre, mais ce n'est que peine perdue, puisque lui-même était assommé par ce but. Les quelques tentatives signées de son pied gauche n'ont pas iniquité le gardien russe. Après le 3-0, l'idole égyptien bénéficia d'une faute dans la surface, il s'est chargé de transformer lui-même le penalty en force pour inscrire le premier but de l'Egypte dans ce Mondial (3-1, 73e). Mais ce but était comme une goutte d'eau dans un océan. Ainsi prend fin l'aventure des Pharaons. L'Egypte était pourtant dans un groupe abordable. Elle est pratiquement éliminée, notamment si l'Uruguay prend au moins un point contre l'Arabie Saoudite mardi, l'Egypte sera officiellement dehors. Les Polonais pris au piège par les sénégalais On ne parlait pas assez de cette équipe sénégalaise, souvent oubliée, mais la voilà qu'elle réapparaît sur le terrain à l'occasion de son match face à la Pologne, pour planter son fanion de table avec ses 3 points. On n'y croit pas encore. Mais la victoire était réelle, arrachée après avoir territorialement dominée toute la partie. Un milieu de terrain très structuré, une défense impénétrable. Une attaque très solide défensivement, auteur d'un pressing haut et agressif qui a considérablement gêné leurs adversaires, Idrissa Gueye, Ismaïla Sarr ou encore Alfred N'Diaye ont brillé de mille feux. Surtout qu'ils n'ont pas hésité non plus à participer au jeu offensif des leurs, par une relance rapide et précise ou une présence devant le but. C'est d'ailleurs sur une frappe de Gueye, déviée par le malheureux Cionek, que les hommes d'Aliou Cissé ont logiquement ouvert la marque (38e). «Si les Polonais, étouffés en première période, ont bien tenté de réagir après le repos, ils ont continué de se casser les dents sur le bloc adverse. Seul un bon coup franc de Lewandowski sorti de sa lucarne par Khadim N'Diaye (51e) a réellement fait trembler les Lions de la Teranga. Avant que ces derniers ne réussissent le break sur une grosse erreur de Krychowiak qui a profité à Niang (61e)», a souligné un confrère. Malgré la réduction du score tardive du même Krychowiak, d'une belle tête (86e), la Pologne était loin de sa perfection. Elle a tout intérêt à être plus solide face à la Colombie et au Japon si elle ne veut pas rentrer très vite à la maison. Les Marocains déçoivent... Pour les Lions de l'Atlas, pratiquement c'est la fin de leur séjour en Russie. Ils rejoignent ainsi les autres pays africains dans la série des échecs qui font d'eux une Afrique quasiment humiliée. Le 1-0 marquera à tout jamais une équipe marocaine qui a su revenir sur le chantier par des attaques faisant du Portugal, une équipe prise dans le filet des Marocains. Mais avec la bénédiction de l'arbitre, elle arrive à s'en sortir des mailles des filets pour résister aux tirs croisés des Marocains. Nous y reviendrons plus en détails sur cette série de défaites.