Le Costa Rica était, à deux minutes du coup de sifflet final, à deux doigt d'humilier le Brésil. Cela aura été la grande surprise de ce Mondial. Le Brésil peut être heureux vendredi. Pourtant durant l'échauffement, tous les joueurs laissaient apparaître une détermination de fer, celle d'aller vers une «liquidation» sans merci du Costa Rica. Les supporters chauffés à blanc étaient les premiers à jouer le match avant le coup d'envoi de la partie. Neymar, passé pour une star, n'était en fait qu'un comédien jouant le rôle d'une «bête» blessée en donnant l'impression d'être le chef d'orchestre de cette partie. Mais souvent trahi par ses tics égoïstes, il faussa le jeu et sa sonorité devenait de plus en plus assourdissante jusqu'à se faire avertir par l'arbitre central, qu'il a irrité «dans le rôle de la vedette outragée». La star voulait se faire remarquer par les caméras de télés et les supporters, ce qui semblait lui manquer dans ce Mondial. Se croyant autorisé, au titre de star, à faire des reproches à l'arbitre à chaque fois qu'il est à terre ou à chaque arrêt de jeu, Kuipers a alors décidé de le sermonner en lui demandant tout simplement de se tenir à carreau et de ne plus s'adresser à lui en des termes autoritaires. L'équipe du Costa Rica pris en main le jeu et priva le Brésil de ses stratégies destinées à la faire étouffer sur le gazon du stade de Saint-Pétersbourg. Au terme de 90 minutes de jeu, les joueurs de Tite étaient dans une situation inconfortable, et ce, malgré la possession de balle estimée à 71% contre 29%. A 5 minutes de la fin, la fête n'est pas loin pour les Costa et pour «Ney», l'humiliation est à ses portes. Une chance accrochée au chrono de l'arbitre de ce grand match, qui était très important pour les deux équipes : le Brésil ne pouvait pas se permettre de perdre au risque de se confier à la calculette et le Costa Rica jouait sa survie. Dès les premières minutes de jeu, les Brésiliens voulaient faire disjoncter toutes les stratégies de l'adversaire qui s'annonçaient comme un os pas facile à isoler. Neymar, aussi comédien que fragile souvent au sol, n'arrivait pas à contrôler ses balles ni ses nerfs. Agacé par les fautes costariciennes, il s'en est pris à l'arbitre à plusieurs reprises. Un état d'esprit (en plus de quelques simulations) qui n'a pas plu à Björn Kuipers qui n'a pas hésité à lui donner un carton jaune. Les Brésiliens tentent de perforer la défense adversaire mais ils n'y arrivent pas. De retour de la pause, les Brésiliens se voulaient plus engagés. Les minutes s'effacent, le Costa Rica contrôle le jeu, le Neymar ne trouve plus ses repères. Il s'est illustré un peu plus tard sur une frappe enroulée qui n'est pas passée loin des cages de Keylor Navas (72e). Il y avait ce penalty situé dans le dernier quart d'heure, les Brésiliens pensaient avoir enfin décroché cette heureuse occasion pour inscrire leur but, mais Björn Kuipers, l'arbitre de la rencontre a vérifié l'action à l'aide de la vidéo, et a finalement décidé d'annuler le penalty. Plus que 5 minutes à jouer, pour tout le monde le nul se confirme. Mais à la surprise générale, Philippe Coutinho ouvre le score. Le milieu de terrain du FC Barcelone, arrivé en pleine course, trompe le grand gardien de buts de la grande équipe du Costa Rica, Navas. On pensait que c'était la fin, lorsque Neymar double la mise sur un service de Douglas Costa (90e+7). Avec cette victoire, le Brésil (4 points) a pris une belle option sur la qualification. Le Costa Rica qui n'a pas à rougir retire sa carte d'embarquement avec dans ses bagages (0 point). Les Suisses restent dans la course Et voilà que c'est fait. La «grande» Suisse se met au niveau de l'épaule du Brésil, au classement du groupe. Il fallait que cela soit ainsi. La difficile victoire du Brésil face au Costa Rica (2-0), la Serbie devait aller puiser au fond des 90' ses trois points qui lui permettraient de se qualifier, non seulement pour les huitièmes de finale mais aussi et surtout planter son fanion-table sur le pupitre de la première place du groupe E. Pour que cela se réalise, il fallait se payer le «petit suisse». Les Serbes avaient déployé un jeu qui avait surpris les Suisses, qui se voyaient pris au piège. Les accélérations, les débordements sur les ailes, les petites passes, les tirs croisés et les violations du territoire défensif des Suisses confirmaient la totale domination, qui s'est soldée par un jolie but dont l'architecture du but était Dusan Tadic qui d'un centre parfaitement millimétré, fait atterrir la balle sur la tête d'Aleksandar Mitrovic qui ne laissa aucune chance au gardien Yann Sommer (1-0, 5e). Un premier but, un véritable coup de tonnerre dans ce groupe. Une rencontre, loin de prendre l'allure d'une partie de dominos, les jeux n'étaient pas faits, et d'ailleurs, malgré le but, il était difficile de deviner la suite pour pouvoir se lancer dans un éventuel pari. Chacune des équipes voulait rester en Russie et poursuivre son séjour avec des intentions d'aller le plus loin possible, quitte à être freinées en huitième de finale. L'essentiel aura été fait. Mais dans la foulée, revoilà que les Suisses reviennent sur une parfaite égalisation signée Granit Xhaka qui hérite d'un ballon à 20 mètres des cages, sans hésiter le milieu d'Arsenal d'une frappe du pied gauche a mis à genou l'excellent gardien Stojkovic (53e). Après l'égalisation, la Suisse devient de plus en plus agressive dans son jeu, arrive à tromper la vigilance des défenses pour s'incruster dans la surface de réparation. Ce qui donna raison à Shaqiri qui fut très précis dans ses dribbles et ses passes. Sur une contre-attaque, le joueur de Stoke City prend de vitesse Stojkovic, face aux Serbes posta la balle, qui fera de son équipe les vainqueurs d'une rencontre qui fut palpitante et riche en rebondissements, ce qui offre aux Suisses 4 points et qui la met en ballottage favorable pour la qualification. La Serbie (3 points) devra obtenir un résultat positif pour sortir des poules.