Dans une rencontre électrique et indécise jusqu'au bout, le Nigeria a longtemps espéré la qualification pour les huitièmes de finale avant de céder dans les dernières minutes face à l'Argentine de Lionel Messi (2-1). C'est la quatrième nation africaine éliminée en phase de poule dans cette Coupe du monde 2018. Déçu cinq sur cinq ! Pour la cinquième fois en cinq confrontations, après 1994, 2002, 2010 et 2014, le Nigeria a baissé pavillon devant l'Argentine en Coupe du monde. Et la façon dont cela est arrivé fera certainement de cette défaite le pire des cinq revers. Les Nigérians ont, en effet, tenu pendant longtemps, le match nul et la qualification pour les huitièmes de finale avant de voir leur rêve brisé à moins de cinq minutes de la fin du temps réglementaire. Les regrets sont éternels pour Gernot Rorh et ses protégés qui avaient eu les ressources pour revenir au score après une première mi-temps difficile, marquée par le but magnifique de Lionel Messi. Muet lors de ses deux premiers matches du Mondial, le joueur de Barcelone a marqué à la quatorzième minute après une longue passe d'Ever Banega, suivi d'un contrôle parfait dans la course et d'une frappe puissante dans la lucarne. Le dernier but de «la Pulga» en Coupe du monde remontait à l'édition 2014 au Brésil et c'était déjà face au… Nigeria en phase de poules. Ighalo rate le coche Devant une Argentine pas franchement redoutable, sans doute anesthésiée par l'enjeu du match et la peur de l'élimination, les Super Eagles ont repris du poil de la bête à l'entame de la seconde période. Plus conquérants, plus déterminés, les Nigérians égalisent logiquement sur un penalty de Moses (51e), après une faute de Javier Mascherano sur Balogun. Ce but, couplé à la défaite de l'Islande qui se profilait face à la Croatie (2-1) dans l'autre match du groupe, assurait la qualification au Nigeria. Les Super Eagles auraient pu (dû) se mettre à l'abri grâce à Ighalo par deux fois, mais sur sa première tentative, ce dernier croise trop sa reprise de volée (75e), et sur la seconde, il perd son face-à-face avec Armani (83e). Trois minutes plus tard, le défenseur Marcos Rojo surgissait au point de penalty pour reprendre de volée, du droit, un centre de Mercado, et délivrer l'Argentine avec ce deuxième but. Les supporters de l'Albiceleste ne touchaient plus terre tandis que ceux des Super Eagles maudissaient une nouvelle fois l'Argentine. Des cinq équipes africaines du début de la compétition, il ne reste que le Sénégal. Les Lions vont jouer leur qualification jeudi face à la Colombie. Ils auront besoin d'un point pour aller en huitièmes de finale. Un point, comme le Nigeria avant le début de la rencontre face à l'Argentine… la France première de sa poule sans convaincre Sans briller, à l'image de ses deux premières sorties, l'équipe de France a assuré l'essentiel en faisant match nul (0-0) face au Danemark pour son dernier match de poule. Avec ce point, les Bleus terminent premiers de leur groupe devant le Danemark également qualifié. Les six changements effectués par rapport à l'équipe-type ne pourrait constituer la raison principale de la terne prestation des Bleus face au Danemark. La copie rendue est quasi conforme à leurs deux premières sorties face à l'Australie (2-1) et le Pérou (1-0), la victoire et les buts en moins. L'équipe de France est invaincue dans ce premier tour et a fini première de sa poule, mais pour la manière, il faudra repasser. Les Bleus ont une nouvelle fois manqué d'inspiration offensive, de rythme pour troubler l'organisation danoise rugueuse, et de tout ce qui fait d'une équipe une prétendante à la victoire finale ou au dernier carré. Le Pérou éteint l'enjeu Un nul suffisait aux Français et Danois pour atteindre leur objectif : la tête du groupe pour les Bleus qui étaient déjà qualifiés, et le point qui assurait aux Danois leur participation aux 8es de finale. Et les buts péruviens parallèlement à Sotchi dès les 18e et 50e minutes achevaient de maltraiter l'enjeu à Moscou : le Danemark était qualifié même s'il perdait. Cela s'est tout se suite ressenti sur la pelouse avec des Vikings qui n'avaient plus rien de conquérant et des Bleus qui ne donnaient pas l'impression de vouloir aller chercher la victoire. «On avait un adversaire qui voulait jouer le match nul, donc ce n'était pas évident de mettre du rythme, a confié le défenseur central des Bleus Raphaël Varane. On a assuré l'essentiel donc on est satisfait. Ce n'est pas les matches où on prend le plus de plaisir mais il fallait être serein et concentré.»