Le ministre de la Communication, Djamal Kaouane, a assuré, jeudi à Alger que la stratégie de développement national pour la couverture audio-visuelle porte sur la transition progressive vers la diffusion du tout numérique. «Le secteur de la Communication représenté par l'entreprise Télédiffusion d'Algérie (Tda) avait réussi à introduire et à généraliser le premier réseau de Télévision Numérique Terrestre (Tnt), pour un investissement d'un coût de 50 millions de dollars», a indiqué le représentant du gouvernement. S'exprimant, lors d'une plénière consacrée aux questions orales, présidée par le président de l'Assemblée populaire nationale (Apn) Said Bouhadja, M. Kaouane a affirmé que cette stratégie globale pour la transition vers le tout numérique constituait une opportunité pour la diversification de l'économie nationale. A travers, a-t-il dit, la création de richesses et d'emploi. «Cette stratégie contribue aussi à l'émergence d'un nouvel éco-système pour l'audio-visuel fondé sur les technologies de l'information et de la communication (Tic)», a poursuivi le ministre. Ce réseau, a observé M. Kaouane, comprend 140 émetteurs assurant la couverture de 85% de la population à travers un bouquet de cinq (05) chaînes publiques télévisées. «Ce réseau pourrait atteindre une couverture de 95% au minimum à l'horizon 2020», a ajouté le ministre, affirmant que son département s'apprête à assurer la transition de la diffusion radiophonique FM à la diffusion numérique terrestre. Tout en relevant que cette technique, envisagée en prévision de l'arrêt de la diffusion de la télévision analogique prévu pour le 17 juin 2018, permettra la diffusion d'un grand nombre de chaînes avec une qualité meilleure, le ministre a rappelé qu'une station radio d'essai pour la diffusion radiophonique numérique a été mise en service avec succès le 13 février 2018. Evoquant le brouillage radiophonique exercé contre les fréquences de la Radio algérienne le long du littoral algérien par l'Espagne, le ministre a fait cas de 102 nouvelles plaintes déposées, en 2016 et 2017, auprès de la partie espagnole. «Nous poursuivons nos efforts pour défendre les droits de notre pays», a encore indiqué M. Kaouane, révélant que l'Administration espagnole a décidé de la fermeture de cinq nouvelles stations radiophoniques illégales, tandis que le reste des plaintes est en cours d'examen. L'Algérie, a encore rappelé le premier responsable du secteur, avait déjà déposé 72 plaintes auprès de l'Espagne sur le brouillage radiophonique, conformément à la législation internationale, ce qui a conduit, a-t-il dit, à la fermeture de 18 stations radiophoniques espagnoles illégales et la réduction de la puissance d'ondes de 17 autres stations violant la ligne de fréquence internationale. Le ministre est également revenu sur le satellite algérien Alcomsat-1, un satellite de télécommunications placé en orbite géostationnaire et lancé le 10 décembre 2017, par le lanceur chinois Longue Marche 3B, depuis la station de Xichang. «Il serait opérationnel dans les prochains jours», a-t-il indiqué encore, faisant observer que l'Agence spatiale algérienne apportait les dernières retouches aux essais techniques. Enfin, s'agissant de la possibilité de lancer une chaîne publique sportive, M. Kaouane a fait cas de plusieurs obstacles entravant le lancement de ce projet. Citant l'absence d'un siège décent, le manque de stations mobiles pour la couverture des activités sportives et les droits de diffusion aux coûts élevés.