«L'Algérien consomme 111 kilogrammes de pomme de terre par an tandis que la moyenne mondiale est estimée à 31 kilogrammes». C'est ce qu'a déclaré hier, à Alger le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui. En effet, la moyenne de consommation de la pomme de terre en Algérie dépasse de loin la consommation mondiale. Lors de la journée nationale de la filière de la pomme de terre organisée par le Conseil national interprofessionnel de la filière de la pomme de terre à Alger, le ministre de l'Agriculture a évoqué la filière de la pomme de terre qui a réalisé une production considérable. En chiffres, la production nationale de la pomme de terre a atteint 50 millions de quintaux en 2017, contre 26 millions de quintaux en 2009, avec un rendement de 310 quintaux par hectare. Selon le ministre, la filière de la pomme a enregistré un taux de croissance important, avec une valeur estimée à 243 milliards de dinars soit 8% de la production du secteur de l'agriculture en Algérie. L'Algérie a exporté durant l'année écoulée environ 817 tonnes de pommes de terre, notamment vers les pays du Golfe et vers l'Espagne. En 2016, les exportations de l'Algérie étaient plus importantes avec 2600 tonnes à destination de 16 pays. Le ministre a attribué ce progrès aux mesures techniques prises par son secteur qui ont pu stabiliser le marché national, en élargissant les zones consacrées à la culture des semences de la pomme de terre, voir une zone de 2340 hectares au niveau nationale, ce qui a permis la création de 60 000 emplois dans ce domaine. Pour rappel, l'assemblée générale élective de l'ensemble des professionnels de la filière pomme de terre (producteurs, transformateurs, stockeurs) a élu en début de ce mois, Hacene Guedmani en qualité de président du Conseil national interprofessionnel de la filière pomme de terre. M. Guedmani s'est engagé à œuvrer à la promotion et au développement de la filière à travers l'accompagnement des producteurs de pomme de terre et la prise en charge de leurs préoccupations. Il s'est engagé, en collaboration avec les acteurs de la filière, à l'amélioration de la production nationale de la semence en quantité et en qualité, la consolidation des structures de la pyramide de production, ainsi que la modernisation des techniques et outils de culture pour la plantation et l'arrachage notamment. D'autre part, le Conseil ambitionne l'extension de la superficie exploitée à travers la recherche de nouvelles zones de production dans les Hauts-plateaux et le Sud du pays. Il aura de même pour tâche de collecter les données nécessaires à l'élaboration d'une feuille de route devant guider, à l'avenir, cette filière.