Une première - Le Conseil national interprofessionnel de la filière «pomme de terre» (Cnif), est le premier conseil, renouvelé de manière démocratique avec la participation de milliers d'agriculteurs qui ont élu leurs pairs au profit de la filière. Lors de la rencontre d'installation par le ministre de l'Agriculture, du conseil et de son président, au Sheraton, Bachir Seraoui, le président du Cnif «pomme de terre», estime que plusieurs chantiers devront être rapidement ouverts. Il a cité le chantier de la production nationale de semences, celui du dispositif de régulation, (Syrpalac), celui de la modernisation de la mécanisation de la culture qui commence, selon l'intervenant, à poser de sérieux problèmes aux producteurs, notamment pour les opérations de plantation et d'arrachage et enfin, celui de l'extension des superficies consacrées à la culture de la pomme de terre à de nouvelles zones de production, à l'instar de certaines région des Hauts-Plateaux et du sud du pays. Le Conseil tiendra incessamment, selon son président, sa 1re réunion à Ouargla avec les producteurs de la région pour lancer un programme de développement de la production de la pomme de terre «avec l'approche ‘'filière'', l'interprofession, est devenue, de plus en plus, une réalité palpable sur le terrain». M. Seraoui, qui a souligné que son Conseil qui se pose comme pôle de réflexion et de décision, a déclaré que la pomme de terre, est cédée à 28 DA le kg «mais elle est vendue au double sur le marché». En réponse aux questions des journalistes, le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa, a annoncé que la filière de la pomme de terre offre environ 75 000 postes de travail. Il a indiqué que la filière enregistre une nette amélioration, notamment grâce à la politique du renouveau rural et agricole et la collaboration entre les professionnels du secteur agricole, avant de rappeler que la production annuelle est estimée à 42 millions de tonnes, M. Benaïssa, a souligné que la valeur de la production de la pomme de terre a atteint 130 milliards de dinars en 2012. Il a ensuite appelé les professionnels de la filière à sa modernisation, d'où l'augmentation de la production et l'amélioration de la qualité. Le prix de la pomme de terre, avec la prochaine récolte et le stockage, sera entre 30 et 60 DA, selon M. Benaïssa. De son côté, le directeur général de l'Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (Onilev) Benallel Sahraoui, a indiqué que la création du conseil, sera d'une grande utilité à la filière «les élections, au niveau de chaque wilaya se sont déroulées sous l'égide des directions des services agricoles (Dsa) et des Chambres d'agricultures, en présence de huissiers de justice». Il a loué la variété des différents intervenants dans la filière au niveau de chaque wilaya, dont les producteurs de pomme de terre de consommation, les multiplicateurs de semences, les stockeurs, les distributeurs (d'intrants agricoles et de matériel spécifique) et les représentants des consommateurs. Pour sa part, Saïd Boucetta, le chargé de communication de l'Onilev, estime que ce conseil partenaire de ministère de l'Agriculture et de l'Onilev est représentatif et crédible «c'est un nouveau modèle chez nous où les agriculteurs ont réussi à franchir une véritable étape qualitative».