Le ministère palestinien des Affaires étrangères a confirmé lundi avoir reçu le rapport du Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, sur la protection des civils palestiniens, publié conformément à la résolution S-10/20 de l'Assemblée générale, soulignant que l'Etat palestinien est «prêt à œuvrer à tous les niveaux politiques, juridiques et diplomatiques pour protéger les droits et les réalisations du peuple palestinien et pour dénoncer les crimes israéliens». Selon un communiqué de presse, cité par l'agence Wafa, le ministère palestinien des Affaires étrangères a mis l'accent à l'occasion sur «l'importance du soutien de la communauté internationale et de ses institutions d'assumer toutes leurs responsabilités en prenant des mesures pour protéger le peuple palestinien des violations et des crimes commis par Israël dans les territoires palestiniens occupés, dans la bande de Ghaza, en Cisjordanie ainsi qu'à El Qods». Le soutien de la communauté internationale consolidera, selon le même document, «les droits inaliénables du peuple palestinien, y compris son droit à l'autodétermination et l'incarnation de l'indépendance de l'Etat de Palestine avec El Qods pour capitale et la fin de l'occupation israélienne qui a trop durée». Les dirigeants palestiniens avaient demandé, lors d'une réunion tenue fin juillet, consacrée à la situation en Palestine, au Conseil de sécurité et au Secrétaire général des Nations unies de présenter un rapport écrit et détaillé avant la fin du mois d'août sur la protection et le bien-être des civils palestiniens sous occupation israélienne comprenant des recommandations sur un mécanisme international de protection. Le ministère palestinien des Affaires étrangères, en tant que représentant de l'Etat de Palestine, a précisé qu'il est disponible pour communiquer avec le Secrétaire général Antonio Guterres pour suivre «le contenu de son rapport et de prendre toute décision appropriée à cet égard». Il a souligné également "la nécessité de porter la responsabilité à Israël sur les bases et le respect du droit international, en particulier la quatrième Convention de Genève, le droit international des droits de l'homme et le droit pénal international pour qu'Israël, la puissance occupante, respecter le principe de responsabilité" en vers le peuple palestinien. Dans ce contexte, le ministère palestinien des Affaires étrangères a appelé à «la relance d'un processus politique sérieux grâce à la mise en place d'un mécanisme international multilatéral fondé sur l'initiative de paix présentée par le président Mahmoud Abbas au Conseil de sécurité de l'ONU en février dernier, conformément aux règles du droit international et aux références du processus de paix». Le Secrétaire général des Nations unies avait présenté, vendredi dernier, quatre propositions destinées à améliorer la protection des Palestiniens dans les territoires occupés par Israël, de l'envoi d'observateurs au déploiement d'une force policière ou militaire sous mandat de l'ONU. Ces propositions étaient contenues dans un rapport demandé par l'Assemblée générale de l'ONU à la suite aux massacres commis par l'entité sioniste à Ghaza, où 171 manifestants pacifiques Palestiniens ont été assassinés par des tirs à balles réelles par les forces d'occupation israéliennes depuis fin mars. Il s'agit en premier d'apporter une «présence plus solide de l'ONU sur le terrain», avec des observateurs des droits de l'homme et des observateurs des affaires politiques chargés de faire le point sur la situation. En second lieu, il faudra, selon les responsable onusien, d'élargir l'aide humanitaire et l'aide au développement afin d' «assurer le bien-être de la population». Le troisième point consiste à créer une mission civile d'observation qui serait présente dans certaines zones, comme les check-points et près des colonies israéliennes, avec pour mandat de rendre compte sur les questions de protection. Enfin, le quatrième point porte sur un déploiement d'une force policière ou militaire, sous mandat de l'ONU, afin d'apporter une protection physique aux civils palestiniens.